Manifestation de forains à Paris contre l'ouverture par LMVH d'un parc d'attractions

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Par AFP - Paris
Publié le 30 avril 2018 - 15:13
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Des forains manifestent près de la Fondation Louis Vuitton, le 30 avril 2018 à Paris, pour protester contre l'ouverture en juin d'un parc d'attractions de la société LVMH dans le Bois de Boulogne au J
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© JACQUES DEMARTHON / AFP
Des forains manifestent près de la Fondation Louis Vuitton, le 30 avril 2018 à Paris, pour protester contre l'ouverture en juin d'un parc d'attractions de la société LVMH dans le B
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Une centaine de forains ont manifesté lundi matin à Paris contre l'ouverture en juin d'un parc d'attractions de la société LVMH dans le Bois de Boulogne au Jardin d'acclimatation, propriété de la Ville de Paris.

Les forains, réunis à l'appel des syndicats nationaux des forains de France et des cirques, ont perturbé plusieurs accès au site avec une quarantaine de camions.

Le nouveau parc d'attractions, dont le groupe de luxe LVMH est le concessionnaire, sera doté de 40 manèges dont 17 inédits. Il doit ouvrir le 1er juin après 60 millions d'euros de travaux lancés en septembre.

"On veut comprendre comment la mairie de Paris a pu autoriser la construction d'un parc d'attractions sur un lieu public. C'est sorti d'une boîte surprise, personne ne le savait", s'est insurgé Marcel Campion, promoteur historique des fêtes foraines parisiennes.

LVMH, qui gère le site de 18 hectares, a obtenu en 2016 la prolongation de la concession pour 25 ans avec la Compagnie des Alpes. "On a donné en catimini un espace à Bernard Arnault (PDG de LVMH, ndlr) pour qu'il devienne le premier forain de France", a dénoncé M. Campion.

Les forains accusent également la Ville de Paris d'avoir "volé les manèges" de la famille Sacreste, installée au Jardin d'acclimatation "depuis 50 ans", et de les avoir "laissés en cadeau" à LVMH.

"C'est faux, il n'y a pas de fonds de commerce, personne n'est propriétaire des biens occupés, à savoir des manèges. Le principe même d'une concession est que les biens appartiennent à l'autorité concédante", a réagi la Ville de Paris auprès de l'AFP.

"Le contrat prenait fin en décembre 2015. On nous a proposé de signer un avenant pour dix mois supplémentaires à condition de laisser les manèges à la mairie de Paris. On a refusé", a expliqué de son côté Florian Sacreste.

Reçus par le président du Jardin d'acclimatation et secrétaire général de LVMH, Marc-Antoine Jamet, les forains ont obtenu la promesse d'un "écrit", attestant que le groupe n'ouvrirait plus d'autre parc de loisirs en France. "Il va également faire en sorte qu'on soit reçus par Anne Hidalgo", maire de Paris, au sujet des manèges, a indiqué Marcel Campion.

LVMH souhaite faire du Jardin d'acclimatation, inauguré en 1860, le deuxième parc de loisirs français derrière Disneyland Paris et y accueillir plus de 3 millions de visiteurs en 2025.

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