Devant le Sénat, Castex accélère sur l'obligation du masque et vante encore "les territoires"

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Par AFP - Paris
Publié le 16 juillet 2020 - 12:14
Mis à jour le 17 juillet 2020 - 11:58
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Le Premier ministre Jean Castex s'adresse au Sénat le 16 juillet 2020
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© Bertrand GUAY / AFP
Le Premier ministre Jean Castex s'adresse au Sénat le 16 juillet 2020
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Le port du masque sera rendu obligatoire dans les lieux publics clos "dès la semaine prochaine", a annoncé jeudi Jean Castex lors d'une déclaration de politique générale devant le Sénat en forme d'ode renouvelée aux "territoires".

Initialement envisagé pour le 1er août par le président Emmanuel Macron, le décret rendant obligatoire le masque dans tous les établissements recevant du public, clos, "en particulier les commerces", entrera finalement "en vigueur la semaine prochaine", a déclaré le chef du gouvernement en préambule de son heure de grand oral devant le Sénat.

"Le port du masque constitue avec le respect des gestes barrière une mesure de prévention et de protection efficace", a-t-il souligné, tout en précisant que "dans les locaux dits professionnels, cela suppose une évolution des protocoles sanitaires régissant les activités concernées".

Labourant le sillon creusé la veille devant l'Assemblée, le Premier ministre a répété à 30 reprises le mot "territoire" durant son heure de grand oral devant la chambre haute, autrement surnommée chambre... "des territoires", a-t-il rappelé.

"Nous devons nous impliquer dans le déploiement des politiques publiques (..) dans les territoires, pour les adapter à la vie des gens dans nos régions, nos départements, nos cantons, nos communes, nos quartiers", a plaidé M. Castex.

"La France des territoires, c'est la France de la proximité, à laquelle nous devons impérativement faire confiance car c'est elle qui détient en large part les leviers du sursaut collectif", a-t-il poursuivi en plaidant pour "réarmer nos territoires".

"La République territoriale, c'est l'unité dans la diversité", a-t-il encore insisté, en confirmant la prochaine tenue d'une conférence nationale de territoires, ainsi que la présentation en Conseil des ministres avant la fin du mois d'un projet de loi organique ouvrant le droit à la différenciation et donc à davantage d'expérimentations locales.

Il a également ouvert la porte à une gestion régionale d'une partie du réseau routier national que "l'Etat a bien du mal à entretenir". Et il a décliné les actions déjà mises en place en faveur de la ruralité, du déploiement du service public avec les Maisons France service ou encore le plan "Petites villes de demain"

Pour le reste de cette déclaration de politique générale, M. Castex a repris les thèmes développés devant les députés et qui lui ont valu une large approbation (345 voix pour, 177 contre et 43 abstentions): plan de relance économique, urgence sociale, transition écologique...

"Pour 2020 nous prévoyons à ce jour une récession de 11%, soit la récession la plus sévère depuis que les comptes nationaux ont été créés", a fait valoir le chef du gouvernement. "Derrière les données comptables, des drames humains, des territoires meurtris. Tout cela nous devons le prévoir, l'accompagner, le soulager", a-t-il ajouté.

M. Castex a salué au passage le rôle de l'Union européenne qui financera à hauteur de 35 milliards d'euros le plan de relance français, soit le tiers du total (100 milliards).

Il a également annoncé l'organisation d'une "conférence nationale du handicap", sans en préciser la date, redoutant que les personnes handicapées soient "fortement affectées par la crise économique".

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