Mélenchon demande aux militaires de Sentinelle de ne pas tirer

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Par AFP - Paris
Publié le 22 mars 2019 - 17:41
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Jean-Luc Mélenchon (LFI) a lancé vendredi un appel aux militaires de la mission Sentinelle, leur demandant de ne pas tirer même s'ils devaient en recevoir l'ordre, lors des manifestations de samedi auxquelles il a invité les Français à venir en nombre.

"Je souhaite lancer un double appel", a déclaré le chef de file de la France insoumise, lors d'un point presse à l'Assemblée nationale.

"Le premier aux militaires eux-mêmes, pour qu'ils sachent que nous avons parfaitement compris que leur avis n'a pas été sollicité. Qu'il n'est même pas certain que le chef d'état major des armées ait été informé (...) et qu'il n'a donc pas été en situation de donner son point de vue" sur la mobilisation de l'armée lors des manifestations de "gilets jaunes", a déclaré le député des Bouches-du-Rhône.

Le gouverneur militaire de Paris, le général Bruno Leray, a indiqué vendredi à France info que "les consignes sont extrêmement précises": les militaires "ont différents moyens d'action pour faire face à toute menace. Ça peut aller jusqu'à l'ouverture du feu", dans les cas où "leur vie ou celle des personnes qu'ils défendent est menacée".

M. Mélenchon a assuré l'ensemble des militaires de sa "confiance totale" et leur a demandé, "conformément au droit qui leur est reconnu et devoir qui leur est imposé de n'accomplir aucun acte contraire aux coutumes de la guerre et aux conventions internationales". "Quand bien même ils en recevraient l'ordre, qu'il n'y obéissent pas, qu'ils ne tirent pas", a-t-il lancé.

Le président du groupe LFI à l'Assemblée a également appelé les Français "à une mobilisation intense ce samedi aux côtés et à l'appel des +gilets jaunes+". "Il faut que par le nombre soit créée une ambiance qui dissuade de la violence", a-t-il dit.

A l'initiative du groupe LFI, une trentaine d'organisations (syndicats, associations, médias, collectifs citoyens, élus) ont dénoncé vendredi une "dérive autoritaire du gouvernement" et appelé "les forces progressistes du pays" à "faire cause commune" pour le respect des "libertés publiques" et du "droit de manifester".

"Un Etat de droit, une démocratie, la République ne sauraient accepter que l'armée se retrouve face au peuple, comme s'il était l'ennemi, comme si la guerre civile était déclarée", ont écrit ces organisations, dont ATTAC, Générations, L'Humanité, l'UNEF, la FSU, le PCF, le NPA, le SNES ou encore le Syndicat de la magistrature.

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