Mondial : Macron radieux pour fêter la nouvelle étoile des Bleus

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Par Baptiste PACE - Paris (AFP)
Publié le 16 juillet 2018 - 00:26
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Accolade entre le président Emmanuel Macron et l'attaquant des Bleus Kylian Mbappé à l'issue de la finale contre la Croatie à Moscou, le 15 juillet 2018
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© Kirill KUDRYAVTSEV / AFP
Accolade entre le président Emmanuel Macron et l'attaquant des Bleus Kylian Mbappé à l'issue de la finale contre la Croatie à Moscou, le 15 juillet 2018
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"Une compétition est réussie quand elle est gagnée", avait-il prévenu avant le Mondial. Un Emmanuel Macron radieux a assisté dimanche à Moscou à la victoire de l'équipe de France en finale de la Coupe du Monde de football, qui a fait chavirer l'Hexagone.

On a vu le président de la République nerveux, presqu'en apnée pendant cette difficile finale contre la Croatie, depuis la tribune d'honneur où il suivait la rencontre en compagnie de son épouse Brigitte. Puis il a exulté au coup de sifflet final, en chemise-cravate.

Le chef de l'Etat a ensuite longuement étreint son homologue croate Kolinda Grabar-Kitarovic, qui arborait le maillot national à damiers. Les deux dirigeants, comme l'hôte du Mondial Vladimir Poutine, ont ensuite remis les médailles et la Coupe sous une pluie battante.

Emmanuel Macron a aussi partagé la joie des Français dans leur vestiaire où se sont également rendus la présidente croate et le président russe.

"Avec M. le Président, vive la France, vive la République!", a lancé Blaise Matuidi aux côtés du président pris en accolade.

"Vive la France et vive la République!, a-t-il exulté, tout comme Samuel Umtiti, Antoine Griezmann et Paul Pogba, criant la même devise dans la joie.

Dimanche à Moscou, M. Macron est devenu le deuxième président de la République à connaître un sacre mondial de l'équipe de France de football, après Jacques Chirac en 1998.

Ni Nicolas Sarkozy, avec le psychodrame de Knysna lors du Mondial-2010 en Afrique du Sud, ni François Hollande, avec un quart de finale en 2014 et une finale de l'Euro-2016 perdue (1-0) face au Portugal au Stade de France, n'ont eu cet honneur et cette chance.

- Réception lundi à l'Elysée -

"1998 constitue la seule exception" d'une forte hausse de la popularité présidentielle après un tel événement, soulignait cette semaine auprès de l'AFP le directeur général adjoint de l'Ifop, Frédéric Dabi.

Mais pour ce président que 75% des sondés jugent "pas proche des gens" selon un récent sondage Odoxa, une victoire des Bleus "peut quand même lui apporter de la proximité. Le foot, c'est quand même le sport avec lequel les différences sociologiques s'estompent", poursuit M. Dabi.

Emmanuel Macron recevra lundi à 18H30 les Bleus, l'encadrement et leurs familles, après une parade des champions du monde sur les Champs-Elysées, comme lors du premier sacre mondial en 1998.

Le chef de l'Etat a convié un millier de jeunes pour la réception qui suivra dans les jardins du palais présidentiel. Certains sont issus de clubs dont sont originaires des joueurs de l'équipe de France.

D'autres viennent de centres d'activités pour enfants, à l'image du jeune Yannel, 12 ans, que le chef de l'Etat avait pris dans sa délégation pour la demie comme pour la finale. Ce qui "traduit la volonté du président de partager la joie des Français avec la jeunesse, notamment ceux qui ne partent pas en vacances", soulignait l'Elysée dimanche.

Fan de l'Olympique de Marseille -on l'a vu l'été dernier s'entraîner avec les joueurs de l'OM à la Commanderie-, Emmanuel Macron avait rendu visite aux joueurs le 5 juin à Clairefontaine (Yvelines) avant leur départ pour la Russie.

L'exécutif avait opté pour la retenue après la qualification des Bleus pour la finale. La ministre de la Santé Agnès Buzyn avait lancé une polémique en liant la présentation du plan pauvreté à la présence des Bleus dans le dernier carré.

Une pluie de réactions politiques s'est abattue dès le coup de sifflet final. "Vous faites la fierté de votre pays, bravo", a lancé le Premier ministre Edouard Philippe, qui est allé partager sa joie avec des supporters dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés. Nicolas Sarkozy a assisté à la finale au stade Loujniki de Moscou. François Hollande, lui, était à Paris.

"L'équipe de France donne un bonheur immense à notre pays, qui n'efface pas toutes les difficultés ni les disparités mais qui permet l'unité. Il faut utiliser ces moments, trop rares, pour assurer encore davantage de cohésion et ne pas seulement se satisfaire d'une fête de quelques jours", a déclaré l'ancien président à l'AFP.

"Quelle autre équipe conclut une victoire en criant +Vive la République+? Oui, vraiment, on est les champions !", a pour sa part écrit Jean-Luc Mélenchon.

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