A Nantes, des livreurs manifestent contre l'interdiction des scooters thermiques dans les aires piétonnes

Auteur:
 
Par AFP - Nantes
Publié le 12 mars 2021 - 16:55
Image
Des livreurs manifestent à Nantes le 12 mars 2021 pour dénoncer les conditions de travail définies par les plateformes qui les embauchent
Crédits
© LOIC VENANCE / AFP
Des livreurs manifestent à Nantes le 12 mars 2021 pour dénoncer les conditions de travail définies par les plateformes qui les embauchent
© LOIC VENANCE / AFP

Plusieurs dizaines de livreurs ont manifesté vendredi pour dénoncer les conditions de travail définies par les plateformes qui les embauchent ainsi qu'un arrêté municipal interdisant les scooters dans les aires piétonnes pour limiter les nuisances sonores, a constaté une journaliste de l'AFP.

Les livreurs, dont plusieurs ont affirmé qu'ils seront en grève durant le week-end, se sont rassemblés dans le centre-ville sans leurs scooters mais en arborant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: "Nous voulons travailler dignement!", "La mairie et les plateformes nous exploitent" ou encore "Le bruit? On le subit aussi!!!".

"On n'a pas le droit de livrer dans les rues piétonnes, ça veut dire tout le centre-ville. Ils nous ont donné des points où on peut garer nos scooters (...), sauf que le restaurant le plus près il est à 150 mètres, ceux qui sont loin, c'est à 300 mètres. Vous imaginez?", a déploré Nasreddine, 40 ans.

"Et surtout, si on prend une livraison en dehors du centre-ville, et si on doit livrer dans le centre-ville, on doit la livrer à pied", a poursuivi ce livreur qui travaille depuis 4 ans et affirme que plusieurs livreurs ont déjà écopé d'amendes de 135 euros.

Depuis la signature de l'arrêté municipal lundi, les livreurs de repas à domicile en scooter à moteur thermique ne sont plus autorisés à circuler que de 07H30 à 11H30 dans les aires piétonnes, tandis que ceux à moteur électrique peuvent circuler toute la journée, de 06H00 à 02H00.

La décision de "la mairie, c'était la goutte d'eau qui a fait déborder le vase", a estimé Xey, un livreur de 25 ans, selon qui "les plateformes se font beaucoup de profit sur notre dos et sur le dos des restaurateurs aussi".

"Les nuisances sonores, c'est nous les premiers qui subissons ça, on est à longueur de journée sur un scooter", a-t-il poursuivi, alors que l'interdiction a été prise au vu "des nombreuses plaintes et doléances de riverains et commerçants pour les nuisances occasionnées par les activités de livraisons", selon l'arrêté municipal.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.