A Nantes, plusieurs dizaines de policiers manifestent avec sirènes et gyrophares

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Par AFP - Nantes
Publié le 10 décembre 2020 - 15:46
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Des policiers manifestent dans Nantes le 10 décembre 2020 après les blessures de trois des leurs cinq jours plus tôt
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© LOIC VENANCE / AFP
Des policiers manifestent dans Nantes le 10 décembre 2020 après les blessures de trois des leurs cinq jours plus tôt
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Plusieurs dizaines de policiers ont manifesté jeudi en véhicule à Nantes, gyrophares allumés et sirènes hurlantes, pour dire leur ras-le-bol après les blessures de trois de leurs collègues lors de la manifestation samedi, a constaté un photographe de l'AFP.

Les policiers, qui ne répondaient à aucun appel syndical, ont descendu le cours des Cinquante otages, l'une des principales avenues de Nantes, bloquant la circulation. Ils se sont arrêtés devant l'hôtel de police, le tribunal et la préfecture, où se tenait un comité technique avec le préfet. Des manifestations similaires avaient également été organisées mardi soir et mercredi.

Samedi, trois policiers ont été blessés à Nantes lors de la manifestation contre la proposition de loi "Sécurité globale" qui a réuni 3.000 personnes. L'un d'entre eux a été touché au visage par un cocktail Molotov.

"Toutes les voitures de police de Nantes sont là. Nos collègues deviennent de la chair à canon, on a moins de moyens pour répondre aux agressions des casseurs et on est lâchés par tout le monde, président, médias, population, il faut arrêter de traîner la police dans la boue", a déclaré à l'AFP un représentant syndical qui a requis l'anonymat.

Les manifestants protestent également contre les propos du président de la République Emmanuel Macron sur l'existence de contrôles "au faciès".

"Nos collègues sont brûlés au 1er et 2e degrés, ils vont mieux mais c'est surtout psychologiquement qu'ils sont atteints, ils ont eu l'impression d'être abandonnés. La phrase du président a mis le feu aux poudres. Les policiers sont à bout, ils se demandent jusqu'où ça va aller", a déclaré Laurent Le Tallec, secrétaire départemental Unsa police. "L'an dernier, on a eu 40 week-ends de manifestations sur 52 et ça dégénère systématiquement, d'un côté il y a des ordres qui ne sont pas donnés à temps et de l'autre les collègues n'acceptent plus d'être des exutoires ad vitam aeternam", a-t-il ajouté.

Les policiers ont également stoppé leurs contrôles jusqu'au 18 décembre.

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