Policiers brûlés à Viry-Châtillon : plusieurs rassemblements en France

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Par AFP - Paris
Publié le 20 avril 2021 - 15:36
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Des policiers manifestent à Paris le 20 avril 2021 contre le verdict au procès de l'affaire des policiers de Viry-Châtillon
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© Christophe ARCHAMBAULT / AFP
Des policiers manifestent à Paris le 20 avril 2021 contre le verdict au procès de l'affaire des policiers de Viry-Châtillon
© Christophe ARCHAMBAULT / AFP

Plusieurs centaines de policiers se sont rassemblés mardi devant les tribunaux de différentes villes de France à l'appel de syndicats policiers indignés par le verdict du procès de l'attaque des policiers de Viry-Châtillon ce week-end.

A Paris, 200 à 300 fonctionnaires se sont regroupés dans le calme à 12H30, brandissant les drapeaux des principaux syndicats de gardiens de la paix, Alliance, Unité SGP Police, Unsa Police et du syndicat d'officiers Synergie, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Votre sécurité a un prix. Nous attendons protection et reconnaissance" ou "Policiers attaqués, citoyens en danger", pouvait-on lire sur des banderoles.

Par cet appel à des rassemblements partout en France, les syndicats entendaient protester contre l'acquittement en appel, dans la nuit de samedi à dimanche, de huit des 13 jeunes accusés d'avoir attaqué et brûlé des policiers à Viry-Châtillon (Essonne) en 2016.

La cour d'assises des mineurs de Paris a condamné les cinq autres à des peines allant de 6 à 18 ans de réclusion. Les accusés encouraient la réclusion criminelle à perpétuité.

Ce verdict moins sévère qu'en première instance a provoqué le courroux des syndicats

"Nous sommes là pour dire notre incompréhension face au verdict", a déclaré à l'AFP Olivier Hourcau, secrétaire général adjoint d'Alliance, organisateur du rassemblement parisien. "C'est un très mauvais signal envoyé aux policiers. On banalise les agressions envers eux"

"Il faut des peines minimum et immédiates pour les agresseurs de policiers. Trop souvent ils sont interpellés et relâchés, ça leur donne un sentiment d'impunité", a fustigé Rocco Contento, porte-parole d'Unité SGP-Police pour l'Île-de-France.

Des rassemblements de plusieurs dizaines de policiers ont aussi eu lieu dans d'autres villes. A Montpellier, ils étaient stationnés devant le tribunal judiciaire, portant des autocollants bleu blanc rouge "Policiers - Payés pour servir, pas pour mourir" et soutenus par quelques élus RN, dont le maire de Beaucaire (Gard) Julien Sanchez.

"10.000 policiers en plus, c'est un signal encourageant. Mais ce n'est pas la peine du mettre du bleu sur le terrain si les policiers n'ont pas les moyens de travailler, et que derrière, la justice ne répond pas, avec des réponses faibles", a tancé Franck Rovira, secrétaire départemental Alliance Police nationale des Pyrénées-Orientales, en écho à la visite du président Emmanuel Macron la veille à Montpellier.

D'autres rassemblements ont aussi eu lieu à Lille, Rennes, Toulouse ou Orléans. Mais aussi à Lyon, où ils étaient plus d'une centaine devant le tribunal judiciaire.

"Ce verdict a été un élément déclencheur, dans un contexte compliqué où les violences envers les forces de l'ordre sont quasi-quotidienne. Avec des décisions pareilles, on a de plus en plus de mal à trouver du sens dans notre métier" a expliqué Pierre Tholly, le secrétaire syndical en Auvergne-Rhône-Alpes du syndicat Alliance.

"Si les peines établies dans le code pénal ne sont pas appliquées, on se retrouvera avec une population qui ne craint ni la police, ni la justice", s'est indignée Audrey Colin, déléguée du syndicat pour l'Occitanie, lors d'un rassemblement à Toulouse.

Dans la matinée, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé sur RTL qu'il recevrait samedi les policiers blessés en 2016 mais a fait valoir qu'il "ne souten(ait) pas les manifestations devant les institutions".

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