Prison ferme pour deux policiers pour vols et violences sur des vendeurs de roses bangladais

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Par AFP
Publié le 29 novembre 2017 - 16:24
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Deux policiers poursuivis pour des vols et des violences sur six vendeurs de roses bangladais condam
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© BORIS HORVAT / AFP/Archives
Deux policiers poursuivis pour des vols et des violences sur six vendeurs de roses bangladais condamnés à 18 mois et trois ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Lill
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Deux policiers poursuivis pour des vols et des violences sur six vendeurs de roses bangladais ont été condamnés mercredi à 18 mois et trois ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Lille, a-t-on appris auprès de leurs avocats.

Ces peines sont conformes aux réquisitions du procureur à l'encontre de Fabrice Poquet, gardien de la paix de 42 ans, et Yannick Vilette, adjoint de sécurité à la Police aux frontières (PAF) de 30 ans.

C'est le jugement "attendu d’une justice qui a choisi de consoler les victimes en sacrifiant les droits des prévenus", a réagi l'avocat de Fabrice Poquet, Me Damien Legrand.

"Ce type de fait ne peut entraîner que des décisions de relaxe ou de condamnations sérieuses, je vais étudier les motivations du tribunal pour voir si les dénégations peuvent être entendues en appel sur un dossier médiatique et sensible", a déclaré à l'AFP Me Emmanuel Riglaire, conseil de l'autre personne condamnée.

Via un interprète, l'un des Bangladais avait raconté lors de l'audience le 4 octobre avoir été contrôlé et fouillé, puis emmené en voiture sur un parking de banlieue. Giflé par l'un des policiers qui dira n'avoir pas apprécié être "bousculé", il aurait ensuite été volé de sept euros et pour 80 euros de fleurs, avant d'être laissé sur le parking, à plusieurs km de son domicile, par -7 degrés.

Un autre Bangladais a relaté avoir été transporté en voiture à la citadelle Vauban de Lille, où on lui a pris 40 euros, 70 fleurs et le récépissé de sa demande d'asile.

D'autres enfin ont évoqué les perquisitions à leur domicile commun dans lequel parfois jusqu'à 250 euros auraient été volés. Des accusations corroborées par le témoignage d'un policier de la même équipe.

Les deux prévenus avaient nié les vols et la plupart des violences commis entre février 2012 et février 2013 mais reconnu la confiscation des roses.

Le président Bernard Lemaire s'était alors indigné: "Ces fleurs, ce n'est pas grand-chose pour vous, mais ça a une valeur marchande, ça les fait vivre petitement. Ils les revendent avec un petit bénéfice, vivent tous dans le même appartement..."

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