Prix de l'Arc de Triomphe : Sottsass, un "produit" made in Normandie qui vaut de l'or

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Par Isabelle TOUSSAINT - Deauville (AFP)
Publié le 03 octobre 2019 - 19:03
Mis à jour le 05 octobre 2019 - 09:52
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Sottsass lors de sa victoire dans le Prix du Jockey-Club à Chantilly, le 2 juin 2019
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© BERTRAND GUAY / AFP/Archives
Sottsass lors de sa victoire dans le Prix du Jockey-Club à Chantilly, le 2 juin 2019
© BERTRAND GUAY / AFP/Archives

A seulement 3 ans, son palmarès est déjà éloquent et son compte en banque bien rempli: le pur-sang français Sottsass, pur "produit" made in Normandie, peut affoler un peu plus les compteurs en cas de victoire dimanche dans le Prix de l'Arc de Triomphe à ParisLongchamp.

Le cheval alezan, fils ou "produit" de l'étalon Siyouni et de la poulinière Starlet's Sister, a vu le jour le 24 mars 2016 au haras des Monceaux, à quelques kilomètres de Deauville où Jean-Claude Rouget l'entraîne dans un de ses établissements ainsi que 70 autres galopeurs.

Ce haras situé en plein coeur du Pays d'Auge a été acheté en 2003 par l'homme d'affaires dans le textile (Tony Boy, Tati...) Lucien Urano, propriétaire-éleveur de chevaux de trot. Il est dirigé par Henri Bozo, un enfant de la balle, son père gérait le Haras de Mézeray, un des plus grands en Normandie.

Sottsass est de sang royal, "son père Siyouni est très réputé, c'est l'étalon tête de liste en France. "Il a commencé la saillie à 6.000 euros, aujourd'hui elle est à 100.000 euros", raconte à l'AFP Henri Bozo dans le domaine de 340 hectares, véritable palace pour chevaux.

Et quand Siyouni a sailli naturellement Starlet's Sister en 2015 "la monte coûtait déjà près de 40.000 euros", précise-t-il.

"Traditionnellement en France, on avait peu d'étalons de qualité, c'est une nouvelle tendance initiée par l'Aga Khan, il y a une dizaine d'années. Avant, les étalons partaient en Irlande et en Angleterre et c'était le désert en France", commente Henri Bozo qui avec une équipe de 25 personnes veillent aux bons soins de 90 poulinières et de leur progéniture.

"Aujourd'hui, il y a des juments irlandaises et anglaises qui viennent pour être saillies en France", se réjouit-il.

- Acheté 340.000 euros -

Et pour vendre ses futurs champions des hippodromes, le haras a choisi de travailler avec la société Arqana à Deauville. "Comme on est une entreprise française, on a donc décidé de vendre tous nos chevaux élevés ici chez eux".

La dernière pépite de l'écurie des Monceaux, Sottsass, un grand cheval qui toise 1,65 mètre au garrot, a été achetée par le courtier Michel Zérolo pour le compte de l'Américain Peter Brant lors des ventes de yearlings d'août 2017 pour la somme de 340.000 euros.

Siyouni, numéro un français des étalons en raison des gains de ses rejetons, a été élevé par l'Aga Khan et "fait la monte" dans son Haras de Bonneval à Mézidon Vallée d'Auge dans le Calvados.

En plus des gènes de ces princes et princesses de sang, la vie au grand air dans de riches pâtures où ils passent une grande partie de leur jeunesse, compte aussi pour la réussite de la carrière en course de ces cracks en herbe.

"On fait régulièrement des études de terre et d'herbe, on regarde la qualité nutritionnelle et on met le moins possible d'engrais chimique mais du composte de fumier de vache", explique M. Bozo dans le pré où la soeur de Sottsass, née au mois d'avril, gambade avec sa mère.

Si Sottsass, qui a déjà gagné plus de 900.000 euros en six sorties (quatre victoires et deux places), et s'est adjugé notamment au printemps le Prix du Jockey-Club, coiffant la couronne de meilleur poulain de 3 ans, remporte l'Arc, la valeur de ce nouveau champion du galop dépasserait les 10 millions d'euros. Il s'offrirait aussi une belle carrière d'étalon.

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