Procès "Haurus" : sept ans de prison requis contre l'ancien agent de la DGSI

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Par AFP - Nanterre
Publié le 17 juin 2021 - 13:11
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© Damien MEYER / AFP/Archives
Procès de "Haurus", un ancien agent de la DGSI qui vendait des informations issues de fichiers de police protégés
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Le parquet a requis jeudi sept ans de prison avec mandat de dépôt contre "Haurus", l'ancien agent de la DGSI actuellement jugé à Nanterre pour avoir vendu des informations confidentielles sur le "darknet".

Devant le tribunal correctionnel, la procureure Catherine Denis a dénoncé un "individu dénoué de sens moral et de scrupule" qui a "trahi la République par un comportement inqualifiable" et fait preuve d'une "absence totale de remords".

"Il a définitivement changé de camp: il ne se comporte plus et ne se considère plus comme un fonctionnaire de police", a-t-elle dénoncé, demandant également pour lui une interdiction d'exercer dans la fonction publique.

"Qu'on ne vienne pas nous dire qu'il est en danger s'il est en prison. S'il est en danger, c'est à cause de son plan de communication", a-t-elle argué, en faisant référence à un entretien accordé à visage découvert par Haurus à L'Obs cette semaine.

Elle a également requis cinq ans de prison, dont trois avec sursis, contre le complice présumé et compagnon de "Haurus", dénonçant son "arrogance" et son "aplomb".

"Il avait parfaitement conscience de la manière dont les ressources arrivaient dans le couple", a-t-elle argué.

Depuis le début de son procès mardi, "Haurus", un ancien fonctionnaire de 35 ans qui travaillait dans une unité antiterroriste de la Direction générale de la sécurité intérieure, a expliqué avoir commencé ses activités illicites sur le darknet pour "mettre du beurre dans les épinards".

Il les a petit à petit diversifiées en vendant des données personnelles et confidentielles extraites de fichiers de police auxquels il avait accès: identités, adresses, géolocalisations téléphoniques, faux documents administratifs... Avant de se mettre à fabriquer de faux chèques.

A la barre, il a décrit une forme "d'addiction", qui lui a fait "perdre pied avec la réalité".

Les plaidoiries de la défense sont attendues jeudi dans la journée.

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