Puy-de-Dôme : le corps du forcené autopsié la semaine prochaine
Le corps de Frédérik L., l'homme qui a tué trois gendarmes dans la nuit de mardi à mercredi à Saint-Just (Puy-de-Dôme), devrait être autopsié "en début de semaine prochaine" à l'institut médico-légal de Saint-Etienne, a-t-on appris jeudi auprès du parquet de Clermont-Ferrand.
"Priorité a été donnée aux autopsies des gendarmes pour pouvoir remettre les corps à leurs familles au plus vite", explique-t-on de même source, après que la compagnie d'Ambert a perdu trois de ses militaires appelés à l'aide par une femme menacée par son conjoint.
Le corps de Frédérik L. avait été retrouvé au petit matin de mercredi à 1,5 kilomètre de son domicile, "à proximité de son véhicule, une arme à la main", avait indiqué à la presse le procureur de la République de Clermont-Ferrand.
"D'après les premiers examens, il y a une perforation allant du tympan droit au tympan gauche. Il était droitier; il avait son Glock à la main droite lorsqu'on l'a retrouvé allongé à côté du véhicule", avait poursuivi Eric Maillaud, estimant que ces constatations orientaient les enquêteurs vers la piste du suicide.
Les auditions par les enquêteurs "d'une vingtaine de gendarmes, intervenus de près ou de loin", se poursuivent ce jeudi. Elles devraient notamment permettre d'affiner la chronologie et l'enchaînement des faits qui demeuraient hier soir encore difficiles à établir.
"On peut imaginer plein de scénarios mais il est bien trop tôt pour dire fermement comment cela s’est passé", souligne-t-on de source proche de l'enquête.
"Celui qui écrit dans quel ordre les choses se sont passées, à quelle heure, ne fait que des hypothèses. L’IRCGN (l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale) est sur place pour reconstituer la scène de crime avec des moyens d'analyse balistique", ajoute-t-on.
Il est notamment encore impossible d'affirmer, selon cette source, que l'incendie de la maison du forcené ait pu précéder les premiers tirs.
Eric Maillaud avait estimé mercredi devant la presse qu'il était encore "impossible de déterminer qui est arrivé en premier" sur les lieux parmi les militaires.
Il devrait s'exprimer à nouveau publiquement début janvier.
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