Rémunération des agriculteurs : "Le compte n'y est pas" pour Didier Guillaume

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Par AFP - Paris
Publié le 21 octobre 2019 - 15:31
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Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume et la secrétaire d'Etat à l'Economie Agnès Pannier-Runacher le 21 octobre 2019
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© JACQUES DEMARTHON / AFP
Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume et la secrétaire d'Etat à l'Economie Agnès Pannier-Runacher le 21 octobre 2019
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"Le compte n'y est pas" quant à la rémunération des agriculteurs, a affirmé lundi le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume lors d'un bilan de la loi Alimentation, qui devait rééquilibrer les relations commerciales entre producteurs, industriels et distributeurs.

"Il n'est plus possible que les agriculteurs soient rémunérés à un prix inférieur à ce que ça leur revient", a déploré M. Guillaume lors d'une conférence de presse à l'issue du Conseil des ministres.

"Quand un producteur de lait vend un litre de lait à 33-34 centimes, la construction du prix du litre de lait fait qu'il est à 39 centimes dans le contrat de filière, on le retrouve à un euro dans la GMS (les supermarchés, ndlr), le compte n'y est pas", a-t-il expliqué.

"Il faut absolument que tout le monde joue le jeu, peut-être que les coûts de production dans certaines filières sont arrivés un peu tardivement, (...) maintenant ils sont là, tout le monde sait à quoi s'en tenir, donc pour ceux qui ne joueront pas le jeu, il faudra durcir les choses, les durcir politiquement", a-t-il assuré.

La secrétaire d'Etat à l'Economie, Agnès Pannier-Runacher, a pour sa part rappelé que les autorités contrôlaient l'application du seuil de revente (SRP) et de la limitation des promotions: "La DGCCRF effectuera 6.000 contrôles d'ici la fin de l'année, elle en est aux alentours de 3.500 aujourd'hui".

Par ailleurs, la secrétaire d'Etat a assuré que le SRP n'avait causé qu'une hausse des prix de 0,3% pour les consommateurs "contrairement à ce qu'on a pu lire ici ou là".

Grâce à cette augmentation de 0,3% des prix, "vous avez en fait de la valeur qui a été redonnée notamment aux produits frais transformés, le lait et dans certaines filières de produits semi-brut", même si, "bien sûr, ce n'est pas suffisant", a-t-elle admis.

Selon le ministre de l'Agriculture, "il n'y a jamais eu autant (...) de conversion en bio" que depuis le vote de la loi il y a un an, et "71% de la restauration collective met des produits sous signe de qualité et des produits bio" dans ses menus.

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