Solution en vue pour les jeunes migrants réfugiés dans une église marseillaise

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Par AFP
Publié le 23 novembre 2017 - 22:08
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Des migrants réunis dans l'Église Saint-Ferréol de Marseille, le 22 novembre 2017
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© BORIS HORVAT / AFP
Des migrants réunis dans l'Église Saint-Ferréol de Marseille, le 22 novembre 2017
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La soixantaine de jeunes migrants isolés, parfois adolescents, réfugiés depuis mardi dans une église de Marseille ont obtenu gain de cause, et accepté jeudi soir la mise à l'abri proposée par le département, a-t-on appris auprès de l'un de leurs porte-parole.

"C'est une victoire, on va prendre soin de nous, mais on va continuer" à se battre pour une prise en charge pérenne, a déclaré à l'AFP Joseph, 16 ans, originaire de Guinée et présent depuis mardi dans l'Eglise Saint-Ferréol.

Légalement, le département des Bouches-du-Rhône a l'obligation de prendre en charge les mineurs étrangers isolés qui arrivent sur son territoire sans famille.

Mais dans les faits, comme ailleurs en France, l'offre d'accueil est saturée, et des dizaines de mineurs sont à la rue, dormant pour beaucoup dans les environs de la gare Saint-Charles, dénoncent les associations.

Mardi soir, une quarantaine de ces jeunes avaient fait irruption dans l'édifice religieux. Ils y ont passé deux nuits sans incident, avec l'accord de l'archevêque de Marseille, Mgr Georges Pontier.

Le département, dirigé par Marine Vassal (LR) avait proposé dès mercredi soir 65 places en hébergement d'urgence, mais les jeunes migrants, dont certains bénéficient d'une ordonnance de placement d'un juge des enfants, n'y ont pas dormi car ils avaient peur d'en être chassés le matin.

Jeudi, la conseillère départementale déléguée à l'enfance Brigitte Devesa a assuré que le local serait "ouvert 24 h/24, 7 jours sur 7" et que les jeunes migrants y seraient "accompagnés par des éducateurs spécialisés le temps des enquêtes sociales obligatoires".

Situés dans le centre de Marseille, les lieux, présentés à la presse jeudi, sont chauffés et sécurisés, avec douches et sanitaires.

Dans de petites pièces propres aux murs nus, 65 lits de camp dotés de sacs de couchages sont installés, par deux ou par quatre. Des aliments des Restos du Coeur y ont été livrés.

"Le département n'a pas à rougir de ce qu'il fait", a affirmé Mme Devesa. La veille, elle en avait appelé à la responsabilité de l'Etat, soulignant que les Bouches-du-Rhône avaient déjà engagé "20 millions d'euros" pour faire face à l'afflux de mineurs étrangers, (500 en 2017, +250% en 2 ans)

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