Substances dans les couches bébés : des parents devant le Conseil d'Etat

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Par AFP - Paris
Publié le 11 juin 2019 - 13:11
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Une association de parents a déposé une requête devant le Conseil d'Etat pour connaître le nom des marques de couches qui contiennent des substances chimiques potentiellement à risque pour les bébés
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© JOEL SAGET / AFP/Archives
Une association de parents a déposé une requête devant le Conseil d'Etat pour connaître le nom des marques de couches qui contiennent des substances chimiques potentiellement à ris
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Une association de parents a déposé une requête devant le Conseil d'Etat pour connaître le nom des marques de couches qui contiennent des substances chimiques potentiellement à risque pour les bébés, a-t-elle annoncé mardi dans un communiqué.

Après une alerte lancée par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), le gouvernement français avait donné en janvier "quelques mois" aux fabricants pour diminuer la présence dans les couches de ces substances pouvant présenter des "risques" à long terme.

Les fabricants de couches pour bébés s'étaient engagés "à indiquer les composants sur leurs emballages" et à mettre sur le marché des couches ne comportant "pas de substances intentionnellement ajoutées susceptibles de présenter des effets allergisants cutanés".

L'Association pour la santé des enfants (anciennement Association des victimes de Lactalis) et trois parents exigent par une requête en référé de connaître "le nom des marques concernées, et le retrait/rappel des couches concernées en raison de leur risque pour la santé des enfants".

Depuis l'alerte, "rien n'a été fait", condamne l'association, qui avait demandé à trois ministères de suspendre la vente des couches incriminées.

"Quand il y a risque sanitaire, des mesures immédiates doivent être prises et il est de la responsabilité de l'Etat d'informer les parents des marques à éviter. Quand on sait que près de 7.000 couches sont portées par un enfant, il y a de quoi s'inquiéter", a souligné Quentin Guillemain, le président de l'association, également porte-parole du parti Génération Ecologie.

La direction de la répression des fraudes (DGCCRF), qui avait réalisé les premières analyses de couches, a expliqué à l'AFP n'avoir pas souhaité révéler le nom des marques car "globalement, aucune référence ne se distingue par rapport à une autre: il n'y a pas de marques qui sortent du lot, que ce soit positivement ou négativement".

"On est dans l'action et on travaille pour que des mesures correctives soient prises (par les industriels, ndlr). Ce qu'il faut, c'est un véritable audit sur les processus de fabrication des couches", a souligné Loïc Tanguy, directeur de cabinet à la DGCCRF. Or, a-t-il ajouté, "on leur (aux fabricants) avait donné six mois pour le faire".

L'Anses avait été saisie en janvier 2017 par le gouvernement après un article du mensuel 60 millions de consommateurs.

Les produits incriminés sont notamment deux parfums (butylphényl méthyle propional et hydroxyisohexyl 3-cyclohexène carboxaldéhyde), ainsi que certains hydrocarbures aromatiques polycycliques (parfois cancérogènes), des dioxines et des furanes.

Dans une déclaration à l'AFP, Valérie Pouillat, déléguée générale de Group'hygiène, le syndicat des fabricants de couches, a réaffirmé que "leurs priorités (visaient) à garantir aux parents des produits sûrs destinés à leurs enfants".

"Conformément à leurs engagements, ils ont d'ores et déjà mis en ligne sur leurs sites la composition de leurs produits. Et, malgré des contraintes techniques réelles (...), les emballages indiqueront également dans le délai imparti les composants des couches-bébés pour améliorer l'information du consommateur", a-t-elle ajouté.

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