TGV : trafic "quasi normal" au lendemain d'un accident à Massy

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Par Anne-Sophie LASSERRE, Marine LAOUCHEZ - Paris (AFP)
Publié le 26 juillet 2021 - 13:59
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Des voyageurs attendent leur train gare Montparnasse à Paris le 25 juillet 2021 après l'interruption des liaisons entre Montparnasse et le Sud-Ouest
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© Sameer Al-DOUMY / AFP
Des voyageurs attendent leur train gare Montparnasse à Paris le 25 juillet 2021 après l'interruption des liaisons entre Montparnasse et le Sud-Ouest
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Le trafic TGV reprenait "quasi normalement" lundi selon la SNCF, au lendemain de l'interruption des liaisons entre Paris Montparnasse et le Sud-Ouest, même si certains usagers devaient encore faire preuve de patience pour arriver à destination.

Le trafic TGV avait été interrompu dimanche en fin d'après-midi entre la gare de Paris-Montparnasse et le Sud-Ouest, après un accident qui a causé la mort d'une personne.

Le corps de l'ingénieur SNCF Réseau qui a été enseveli dimanche vers 16H30 n'avait pas encore été "récupéré" lundi peu avant 09H00, ont indiqué à l'AFP les sapeurs-pompiers de l'Essonne.

Il a été pris dans l'éboulement d'un chantier de forage à proximité des voies sur le chantier d'un pont à Massy-Palaiseau (Essonne). Une enquête judiciaire a été ouverte pour recherche des causes de la mort.

Les syndicats de cheminots, CGT, Unsa, CFDT, ont présenté leurs condoléances à la famille, et demandé que la lumière soit faite sur les circonstances de l'accident.

"La sécurité des personnels et des circulations doit demeurer une priorité absolue", a réagi la CGT-Cheminots. L'Unsa a "exig(é) que les enseignements soient tirés, parce qu'elle n'acceptera jamais la fatalité".

Côté trafic, la SNCF a annoncé un service "quasi normal" dès lundi matin.

"Toutes les équipes sont restées mobilisées cette nuit pour pouvoir repositionner les rames TGV, les personnels, au bon endroit, au bon moment, pour qu'on puisse assurer un service quasi normal", a expliqué à l'AFP une porte-parole de la SNCF.

Le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari, venu sur place, avait annoncé la reprise du trafic dimanche soir.

La SNCF a estimé qu'il y a eu "très peu de suppressions" de trains, enregistrées en particulier au départ de province.

A la gare de Bordeaux, le début de matinée a été encore difficile. Un train Ouigo qui devait partir un peu avant 09H00 avait 1h10 de retard, un autre à 10H00 a été supprimé, a constaté une journaliste de l'AFP. Et dans le sens Paris-Bordeaux/Toulouse, tous les trains avaient du retard, de 30 minutes à plus d'une heure.

Sur un panneau d'information de la gare, un message prévenait que "depuis hier un éboulement de terrain perturbe fortement la circulation sur la ligne à grande vitesse" Atlantique.

"La réutilisation des rames n'a pas pu se faire normalement. Des retards importants sont à prévoir", était-il précisé.

Le trafic semblait se fluidifier en fin de matinée.

- "Fatigués" -

La confusion a poussé de nombreux usagers, qui attendaient un train affrété spécialement au départ de Bordeaux pour Paris, prévu à 10H21 mais toujours pas affiché à 11H00, à monter dans le train Toulouse-Paris parti peu après 11H00 de Bordeaux, les forçant à voyager debout, selon la journaliste de l'AFP.

A la gare de Paris-Montparnasse, la file pour la billetterie s'étendait presque jusqu'à l'entrée de la gare en fin de matinée. "Ce n'est rien par rapport à hier soir", assure Omayma, 24 ans, qui cherche à prendre un train pour Châtellerault. "Les gens étaient tous les uns sur les autres, il y a eu des disputes, ça prenait tout le hall !" La jeune femme, diabétique, a attendu jusqu'à 01H30 du matin sans manger avant d'être redirigée vers un hôtel, dont le coût a été pris en charge par la SNCF.

À côté d'elle, Yvonne, 70 ans, attend de pouvoir prendre un train pour Royan, mais "certains sont déjà complets". "Même s'il faut attendre jusqu'à ce soir pour rentrer chez moi, j'attendrai", assure-t-elle.

Assis sur leurs sacs, Tania, 39 ans et ses trois enfants, âgés de 6 à 17 ans, attendaient le train pour Poitiers, prévu à 12H24, pour rentrer chez eux à Châtellerault, après des vacances dans la capitale. Ils sont arrivés à 07H00 à la gare. Leur train de la veille a été annulé tardivement, tout comme celui qu'ils devaient prendre à 07H24. "On est fatigués", soufflait Tania.

Sur le tableau d'affichage un peu avant 12H30, le retour à la normale se confirmait. Tous les trains au départ étaient annoncés à l'heure, tandis que côté arrivée le train d'Hendaye avait 50 min de retard -- mais pour un bagage abandonné.

Quentin, 27 ans, était venu dimanche de Vitré, près de Rennes, pour dîner avec des amis. Arrivé avec quatre heures de retard, le projet est tombé à l'eau. "Mais bon, quand on sait que c'est parce que quelqu'un est mort, on relativise", souligne-t-il. Son train retour est annoncé à l'heure.

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