Trafic d'armes mettant en cause des militaires : cinq suspects mis en examen, quatre incarcérés

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Par AFP - Paris
Publié le 15 janvier 2021 - 21:03
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Cinq des dix suspects, placés en garde à vue mardi dans une enquête sur un vaste trafic d'armes en France
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© KENZO TRIBOUILLARD / AFP/Archives
Cinq des dix suspects, placés en garde à vue mardi dans une enquête sur un vaste trafic d'armes en France
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Cinq des dix suspects, placés en garde à vue mardi dans une enquête sur un vaste trafic d'armes en France, ont été mis en examen vendredi et quatre incarcérés, a-t-on appris de source judiciaire.

Un militaire de 31 ans et un homme âgé de 57 ans ont été placés en détention provisoire. Deux autres suspects, un ancien militaire de 31 ans et un homme de 30 ans, ont sollicité un délai pour préparer leur défense devant le juge des libertés et de la détention et ont été incarcérés dans l'attente de ce débat.

Une cinquième personne de 25 ans a été placé sous contrôle judiciaire, a précisé cette même source.

Tous les cinq ont été mis en examen pour "acquisition, détention, cession et transport en réunion d'armes de catégories A et B en réunion" et "association de malfaiteurs", a-t-elle précisé.

Quatre d'entre eux sont également poursuivis pour "détention d'armes de catégorie C", l'un pour "port et transport sans motif légitime d'armes de catégorie D" et l'un pour "modification d'arme".

Les cinq autres suspects étaient "toujours sous main de justice" vendredi soir, a précisé la source judiciaire.

Les dix hommes sont soupçonnés d'avoir fourni des armes à des trafiquants de drogue et sympathisants de l'ultradroite, avaient indiqué à l'AFP des sources proches du dossier.

Parmi les dix suspects, "l'un d'entre eux était connu pour être un sympathisant d'extrême droite tandis qu'un autre était +fiché S+ en raison de ses liens avec l'ultradroite", précise le quotidien Le Monde.

Deux militaires sont mis en cause dans ce trafic d'armes: l'un travaille au ministère de la Défense, le second est affecté sur une base de l'est de la France.

Selon TF1, qui avait révélé le coup de filet, certains suspects rachetaient auprès de collectionneurs privés des fusils d’assaut, des pistolets automatiques, des fusils mitrailleurs rendus inopérants. "Cet arsenal était ensuite rendu à nouveau actif, remilitarisé, avant d'être revendu au marché noir aux plus offrants", avait précisé la chaine.

Les dix hommes ont été interpellés mardi en Ile-de-France, dans l'est et le sud de la France par la brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire de Paris.

"Plusieurs tonnes d'armes et de munitions ont été saisies et une cache d'armes a été découverte lors des perquisitions", précise Le Monde.

Une information judiciaire, confiée à des juges d'instruction de la juridiction interrégionale spécialisée de Paris (Jirs), avait été ouverte le 25 juin 2020.

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