Durcissement contre la réforme des retraites : des actions locales ce jeudi

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France-Soir
Publié le 11 décembre 2019 - 18:08
Mis à jour le 12 décembre 2019 - 22:05
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Un camion citerne arrive dans une station service après le déblocage d'un dépôt pétrolier le 3 décembre 2019 à Vern-sur-Seiche
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© Damien MEYER / AFP
Les blocages ciblent généralement des dépôts pétroliers ou des zones industrielles
© Damien MEYER / AFP
Ce jeudi, la contestation contre la réforme des retraites sera placée sous le signe des actions locales. Barrages filtrants, blocages, manifestations ou autres, elles prendront vraisemblablement diverses formes. Ce que l'on sait ce soir...
 
Sans doute consciente qu’un rythme de deux journées de grève et de manifestation nationale par semaine ne serait pas tenable dans la durée, l’intersyndicale à la tête de la contestation contre la réforme des retraites a appelé à une « journée d’actions locales » ce jeudi. Que peut-on en attendre, en plus des grèves dans les transports ? 
 
Des blocages économiques… et énergétiques
 
Les actions locales du jour pourraient adopter des formes variées, même si des manifestations classiques sont annoncées dans beaucoup de villes, de Saint-Etienne à Bordeaux et de Valenciennes à Toulouse. Mais il est également possible que le mouvement de contestation s’inspire des gilets jaunes pour investir des ronds-points et mettre en place des barrages filtrants, ou bien encore tenter le blocage de lieux stratégiques. 
 
Ainsi les blocages nocturnes de zones industrielles, empêchant tout camion d’entrer et de sortir, comme ce fut le cas la nuit dernière du côté de Bruges, dans la banlieue de Bordeaux. Avec cette action qui a duré quelques heures, « 35 000 colis, notamment d’Amazon, ont dû être détournés », raconte l’un des participants. 
 
 
 
Dépôt pétrolier bloqué
 
Des sites énergétiques pourraient eux aussi être ciblés, centrales nucléaires ou dépôts pétroliers par exemple. Cela dit, ce type de blocage ne dure jamais très longtemps, les forces de l’ordre intervenant systématiquement pour déloger les manifestants. Ainsi, ce matin, le dépôt pétrolier de Longvic, près de Dijon, a-t-il été bloqué durant 3h30, occasionnant quelques perturbations dans le secteur. 
 
La courte durée et le nombre limité de ces actions n’est d’ailleurs pas de nature, pour l’heure, à inquiéter quant à une éventuelle pénurie de carburants, et ce même si la CGT affirme que 7 des 8 raffineries françaises sont à l’arrêt. L’UFIP (Union française des industries pétrolières) rappelle à ce sujet que « la distribution est assurée par les stocks de réserves de 200 dépôts ». 
 
La main sur l’interrupteur
 
Toujours dans le domaine de l’énergie, couper le courant sur des zones industrielles, voire même à des administrations fait partie des options possibles pour les grévistes. Mardi déjà, la préfecture de la Haute-Loire a été privée un long moment d’électricité, de même que les plateformes logistiques de Cdiscount, Carrefour, Decathlon et Lidl implantées sur une même zone industrielle de Bordeaux.
 
A l’inverse, 80 000 foyers de la région lyonnaise ont été basculés en heures creuses au beau milieu de la journée. Un geste certes moins visible que les manifestations, mais qui aura certainement l’avantage de satisfaire ces clients EDF. 
 
Ce jeudi, la discrétion a également été choisie par certaines intersyndicales locales, qu’elles tiennent des assemblées générales, comme à Montpellier, ou qu’elles aillent à la rencontre de leurs députés, comme en Dordogne. Mais des surprises pourraient aussi attendre les Français ici et là, agréables (pour les automobilistes) comme un péage gratuit... ou moins agréables. 
 

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