Macron parlant de "Violences policières" : une "faute" selon la droite

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Par AFP - Paris
Publié le 07 décembre 2020 - 09:55
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Le député Les Républicains et maire de Nice Eric Ciotti, le 7 octobre 2019 à l'Assemblée nationale
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© Alain JOCARD / AFP/Archives
Le député Les Républicains et maire de Nice Eric Ciotti, le 7 octobre 2019 à l'Assemblée nationale
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Eric Ciotti, le député LR des Alpes-maritimes, a réclamé lundi des "excuses" de la part d'Emmanuel Macron pour avoir parlé "violences policières", un choix condamné à droite comme une "faute" ou un "affront".

"J'ai été très choqué par ces déclarations, je crois que c'est une faute (...) à l'égard des policiers qu'il a blessés" mais "c'est une faute aussi à l'égard du pays,", a déploré sur France 2 le député LR.

"Je demande solennellement au président de la République, parce qu'il a commis cette faute, de retirer ses propos, de s'excuser vis-à-vis des policiers", a-t-il ajouté.

Le président des Républicains Christian Jacob a de son côté estimé que "les déclarations d'Emmanuel Macron, puis son silence après les événements de ce week-end, sont un affront à nos policiers".

"Elles fragilisent la République", a ajouté sur Twitter le président de LR, pour qui "le +en même temps+, c’est l’échec de la politique macronienne".

Xavier Bertrand, le président ex-LR de la région Hauts-de-France et possible candidat de la droite en 2022, avait lui aussi dénoncé dimanche une "faute" qui "n'est pas pardonnable" de la part d'Emmanuel Macron qui a, selon lui, "lâché les forces de l'ordre" en acceptant de parler de "violences policières".

Le chef de l'Etat a reconnu vendredi qu'il existait "des violences par des policiers", expression qu'il a dit préférer à celle de "violences policières", déplorant que la deuxième soit devenue selon lui, "un slogan".

Eric Ciotti a par aileurs nié l'existence de contrôles au faciès de la part des policiers, affirmant que "c'est pas eux qui ont favorisé aujourd'hui une immigration qui est souvent source de délinquance, de communautarisme ou de terrorisme".

Sur ce sujet des contrôles au faciès la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse (ex-LR), a estimé qu'"il y a un ressenti qui existe".

Mais "ça ne peut pas être le mode de fonctionnement de la police. "Il faut qu'on ait des garanties là-dessus" notamment grâce aux caméras-piétons, a ajouté Mme Pécresse, elle aussi possible candidate de droite pour 2022.

Le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, qui pose également des jalons pour la présidentielle, avait affirmé dimanche que "ce qui restera du bilan d'Emmanuel Macron, c’est la discorde et le désordre".

Les deux principaux syndicats de gardiens de la paix, Alliance et Unité SGP, ont appelé samedi à cesser les contrôles d'identité après les propos vendredi d'Emmanuel Macron, toujours sur Brut, dénonçant des contrôles au faciès et les discriminations.

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