Violences sexuelles dans le patinage : Maracineanu demande la démission de Gailhaguet, qui se défend

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Par AFP - Paris
Publié le 03 février 2020 - 18:18
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La ministre Roxana Maracineanu lors d'un point presse à Paris, le 3 février 2020
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© Bertrand GUAY / AFP
La ministre Roxana Maracineanu lors d'un point presse à Paris, le 3 février 2020
© Bertrand GUAY / AFP

La ministre des Sports Roxana Maracineanu a demandé lundi au président de la Fédération française des sports de glace Didier Gailhaguet de démissionner, mais celui-ci a immédiatement contre-attaqué en reconnaissant des erreurs "mais pas de faute", à l'issue de leur entretien au sujet des violences sexuelles dans le patinage.

"Le nombre de faits et leur étalement dans leur temps illustrent qu'un dysfonctionnement général existe au sein de la fédération. (...). Au regard des révélations et des témoignages que j'ai pu recueillir, le président de la Fédération française des sports de glace Didier Gailhaguet ne peut se dédouaner de sa responsabilité morale et personnelle. Je lui ai donc demandé d'assumer toutes ses responsabilités et de démissionner", a d'abord expliqué Maracineanu.

Elle a également indiqué qu'elle allait "saisir le procureur de la République (...) afin qu'une enquête pénale puisse être diligentée sur les faits qui le justifient".

Peu après, face à la presse à la sortie du ministère, le dirigeant de la FFSG s'est défendu.

"J'ai commis des erreurs, pas des fautes", a-t-il déclaré, renvoyant la responsabilité au ministère des Sports.

La ministre des Sports Roxana Maracineanu recevait Gailhaguet, inamovible président de la FFSG depuis 1998, à l'exception de la période 2004-2007, pour qu'il s'explique notamment sur le maintien en poste, dans les années 2000, de l'entraîneur Gilles Beyer, accuséde viol trente ans après les faits par la championne Sarah Abitbol, mais déjà soupçonné d'attitudes peu appropriées à l'époque.

"Elle ne m'a pas écouté, et surtout ne m'a pas entendu", a également réagi Gailhaguet, qui, invité à se prononcer sur la demande de démission a répondu: "on va réfléchir à tout ça", renvoyant à une conférence de presse mercredi.

Les accusations d'Abitbol, qui portent sur les années 1990 à 1992, une période prescrite, sont formulées dans son livre sorti la semaine dernière (Un si long silence, Plon). D'autres témoignages d'agressions sexuelles, visant Gilles Beyer mais aussi d'autres entraîneurs, ont été publiés au même moment par L'Obs et L'Equipe.

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