Violences sur les enfants : le nombre d'appels au 119 en hausse de 20%

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Par AFP - Paris
Publié le 09 avril 2020 - 13:18
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La ligne téléphonique "Allô enfance en danger" a reçu 20% d'appels en plus depuis le début du confinement
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© LOIC VENANCE / AFP/Archives
La ligne téléphonique "Allô enfance en danger" a reçu 20% d'appels en plus depuis le début du confinement
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La ligne téléphonique "Allô enfance en danger" a reçu 20% d'appels en plus depuis le début du confinement, a annoncé jeudi à l'AFP le secrétaire d'Etat à la Protection de l'enfance Adrien Taquet, qui s'est dit à la fois "vigilant" et "inquiet".

Les appels au 119 considérés comme urgents ont même augmenté de 60%, selon des données issues d'une comparaison entre les trois premières semaines du confinement (du 18 mars au 6 avril) et une période équivalente en février (du 12 février au 2 mars), a précisé M. Taquet.

La hausse des signalements est surtout notable à partir de la deuxième semaine de confinement (+15% par rapport à la première), et encore plus à partir de la troisième (+53% par rapport à la première), ce que les responsables du "119" interprètent comme un effet des campagnes lancées fin mars/début avril via réseaux sociaux, radio et télévision, pour inciter les victimes et d'éventuels témoins à se signaler.

"Il n'y avait pas de raison que ces chiffres n'évoluent pas car on sait que le confinement est davantage propice aux violences", a commenté le secrétaire d'Etat.

On aurait pu toutefois craindre que la période soit également moins propice au signalement des situations problématiques, d'une part parce que les enfants victimes sont confinés avec les parents maltraitants, d'autre part parce que les enseignants ou autres entraîneurs sportifs ne sont plus en situation de tirer la sonnette d'alarme, a-t-il relevé.

Dans le détail, le nombre d'appels au 119 émanant de mineurs voulant alerter sur leur propre situation de danger a augmenté de 34%. On compte également 36% d'appels en plus émanant de "camarades" d'enfants maltraités (probablement mis au courant car les enfants communiquent entre eux pendant le confinement par SMS et via les réseaux sociaux), et 30% en plus émanant de voisins.

"Cela signifie que tous les messages qu'on essaye de relayer sur la nécessité d'être attentif aux cris qu'on entend de l'autre côté du mur, tout ça commence probablement à porter ses fruits", a encore commenté M. Taquet.

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