Voyages annulés : UFC et CLCV saisissent le conseil d'Etat pour exiger un remboursement

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Par AFP - Paris
Publié le 06 juillet 2020 - 13:25
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Une plage près de Gerone, en Espagne, le 5 juillet 2020
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© Josep LAGO / AFP
Une plage près de Gerone, en Espagne, le 5 juillet 2020
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Les associations de défense des consommateurs UFC Que Choisir et CLCV ont annoncé lundi avoir déposé un recours devant le conseil d'Etat pour contester une ordonnance autorisant les voyagistes à proposer un avoir, et non plus un remboursement, aux clients dont le séjour a été annulé en raison de la pandémie.

Depuis le 25 mars, une ordonnance prise par le gouvernement permet aux tour-opérateurs et aux agences de voyage de proposer aux clients dont le séjour ne peut se réaliser à cause du Covid-19, un bon d'achat ou un avoir valable 18 mois afin de préserver leur trésorerie - alors que la loi impose habituellement un remboursement en numéraire. Cet avoir sera remboursable en espèces au bout de 18 mois s'il n'a pas été utilisé.

La semaine dernière, Bruxelles a lancé une procédure d'infraction à l'encontre de dix pays de l'Union européenne, dont la France, pour défendre le droit des voyageurs à se faire rembourser en cas d'annulation de leurs séjours en raison du coronavirus.

"Plus de 4 mois se sont écoulés depuis les premières annulations et la situation économique de certains ménages est toujours fragile. Il y a donc urgence à permettre effectivement aux consommateurs de choisir le remboursement", déplorent dans un communiqué commun l'UFC Que Choisir et la CLCV.

Selon elles, "le secteur des agences de voyages doit avoir accès au crédit de trésorerie garantie par l'Etat. Ce n'est pas aux consommateurs à sauver les voyagistes par le renoncement de leurs droits".

"Plusieurs compagnies aériennes, comprenant l'urgence de restaurer la confiance des consommateurs dans le secteur, reviennent sur leur politique de refus du remboursement. Il n'est pas acceptable que les voyagistes, eux, continuent, même après l'action de la Commission européenne, de sentir au-dessus des lois et à malmener les clients", dénoncent les deux associations.

Les dix pays dans le viseur de l'Union européenne disposent d'un délai de deux mois pour répondre.

A défaut, l'exécutif européen passera à la seconde étape de la procédure d'infraction, soit "l'avis motivé", où la Commission demande aux pays de se conformer au droit de l'Union. Le délai est généralement à nouveau de deux mois.

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