Affaire Ghosn : Macron demande à Abe que l'alliance Renault-Nissan soit "préservée"

Auteur:
 
Par AFP - Buenos Aires
Publié le 30 novembre 2018 - 21:03
Mis à jour le 01 décembre 2018 - 06:04
Image
Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre japonais Shinzo Abe, le 30 novembre 2018, en marge du sommet du G20 à Buenos Aires, en Argentine
Crédits
© Stephane Lemouton / Bestimage / POOL/AFP
Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre japonais Shinzo Abe, le 30 novembre 2018, en marge du sommet du G20 à Buenos Aires, en Argentine
© Stephane Lemouton / Bestimage / POOL/AFP

Le président français Emmanuel Macron a souhaité vendredi que l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors soit "préservée", lors d'un entretien avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe, en marge du sommet du G20 en Argentine.

"L’échange sur Renault a été succinct, avec simplement le rappel que la procédure judiciaire devait suivre son cours", a fait savoir l'Elysée à l'issue du tête-à-tête qui s'est tenu le jour où la justice japonaise a annoncé la prolongation de la garde à vue de Carlos Ghosn.

Le tout-puissant patron a été arrêté le 19 novembre à Tokyo dans le cadre d'une affaire de dissimulation de revenus au retentissement mondial.

"Le Président a pour sa part rappelé son attachement à ce que l’alliance soit préservée de même que la stabilité du groupe", a ajouté l'Elysée.

De son côté, Shinzo Abe a souhaité "le maintien d'une relation stable" entre les entreprises des deux pays, qualifiant l'alliance automobile de "symbole de la coopération industrielle entre le Japon et la France", a déclaré à l'agence de presse Kyodo une source au sein des services du Premier ministre.

Mais l'avenir du groupe devrait être décidé par "les entreprises" et "les gouvernements ne devraient pas s'engager" sur le fonctionnement futur de l'alliance, a également souligné M. Abe, cité par la même source.

Emmanuel Macron est bien placé pour savoir à quel point le sujet est sensible. En avril 2015, alors ministre de l'Economie, il avait déclenché une crise dans la fragile alliance Renault-Nissan en augmentant le poids de l'Etat au capital de Renault, un coup de force qui avait fortement déplu.

D'ici le 10 décembre, les procureurs doivent décider de libérer sans charges le dirigeant de 64 ans ou de l'inculper. S'il est effectivement mis en examen, il pourrait être placé en détention provisoire ou bien relâché sous caution.

A ce stade, celui qui est toujours patron de l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors est soupçonné d'avoir minimisé ses revenus chez Nissan d'un milliard de yens par an (7,7 millions d'euros) sur la période d'avril 2010 à mars 2015, dans des documents publics remis par la société aux autorités financières japonaises.

Carlos Ghosn nie toute malversation.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.