Assassinat du demi-frère de Kim Jong Un : Hanoï demande la libération d'une Vietnamienne
Le Vietnam a demandé mardi à la Malaisie de libérer une Vietnamienne accusée de l'assassinat du demi-frère de Kim Jong Un à Kuala Lumpur, au lendemain de la remise en liberté inattendue d'une co-accusée indonésienne.
Doan Thi Huong demeure la seule sur le banc des accusés pour l'assassinat de Kim Jong Nam, le demi-frère du dirigeant suprême nord-coréen, tué à l'aéroport de Kuala Lumpur en février 2017 après avoir reçu un agent neurotoxique au visage.
Lundi, une Indonésienne accusée d'avoir participé à cet assassinat, Siti Aisyah, a été libérée par la justice malaisienne, un retournement inattendu dans cette affaire aux relents de Guerre froide. Le parquet a renoncé à la poursuivre pour meurtre un an et demi après le début de son procès.
Mardi, le ministre vietnamien des Affaires étrangères, Pham Binh Minh, a appelé son homologue malaisien pour que sa jeune compatriote soit également libérée, selon la presse officielle vietnamienne.
Doan Thi Huong doit comparaître jeudi devant le tribunal de Kuala Lumpur après que ses avocats ont demandé au procureur de renoncer à la poursuivre pour homicide.
Le procès des deux femmes, âgées d'une vingtaine d'années, s'était ouvert en octobre 2017 et devait initialement reprendre lundi après une interruption de plusieurs mois avec le témoignage de l'accusée vietnamienne.
L'Indonésienne et la Vietnamienne ont rejeté les accusations pesant contre elles, assurant qu'elles avaient été piégées par des agents nord-coréens et qu'elles pensaient participer à une farce pour un jeu télévisé.
La Corée du Sud a accusé le Nord d'avoir orchestré l'assassinat, ce que Pyongyang a toujours démenti. Kim Jong Nam était un détracteur du régime nord-coréen et vivait en exil.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.