Etats-Unis : cinq morts, des policiers blessés, dans une fusillade près de Chicago

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Par Nova SAFO avec Antoine BOYER à Washington - Chicago (AFP)
Publié le 16 février 2019 - 03:34
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La police américaine sur les lieux de la fusillade à Aurora, Illinois, le 15 février 2019
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© SCOTT OLSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP
La police américaine sur les lieux de la fusillade à Aurora, Illinois, le 15 février 2019
© SCOTT OLSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP

Cinq personnes ont été tuées et plusieurs policiers blessés vendredi lorsqu'un homme de 45 ans a tiré dans un bâtiment d'une zone industrielle de la banlieue de Chicago, a annoncé la police, précisant que le tireur avait été abattu.

Il était environ 13H30 (19H30 GMT) à Aurora, dans l'Illinois, quand les policiers sont arrivés sur les lieux de la fusillade signalée dans une usine.

Les policiers "se sont faits immédiatement tirer dessus", a rapporté Kristen Ziman, chef de la police d'Aurora, au cours d'une conférence de presse. Elle a précisé que cinq policiers avaient été blessés par balle.

"Les autres policiers présents sur les lieux ont localisé des victimes blessées par balle à l'intérieur du bâtiment. A ce stade, nous avons confirmé la mort de cinq" personnes, a-t-elle poursuivi.

La responsable de la police de cette ville de 200.000 habitants du nord des Etats-Unis n'a pas précisé si ces agents touchés faisaient ou non partie des personnes décédées. Un sixième policier a également été blessé mais les circonstances n'ont pas été dévoilées.

Des informations supplémentaires devraient être fournies lors d'une conférence de presse à 21H00 (3H00 GMT samedi), qui devrait cette fois être ouverte aux questions des journalistes.

- "Acte de dévouement" -

Le tireur a été abattu par les forces de l'ordre. Il a été officiellement identifié.

Il s'agit de Gary Martin, un homme âgé de 45 ans. Il n'est pas clair s'il figure ou non parmi les cinq morts annoncés par les autorités.

"Nous pensons qu'il était un employé" de l'entreprise dans laquelle il a ouvert le feu, a précisé Kristen Ziman, ajoutant ne pas pouvoir dans l'immédiat expliquer son geste.

Un témoin de la fusillade, John Probst, a raconté à la chaîne ABC7 avoir reconnu le tireur, qui travaillait, selon lui, dans cette société depuis une quinzaine d'années. Lui-même n'a pas été blessé mais il a dit avoir vu un de ses collègues "saigner assez abondamment".

Le tireur avait "un pistolet à visée laser", a poursuivi M. Probst.

La chef de la police a vivement remercié les forces de l'ordre pour leur "acte de dévouement": "Merci d'avoir couru vers les balles et d'avoir mis en danger votre vie pour protéger ceux à l'intérieur de l'entreprise", a-t-elle dit.

Le président américain Donald Trump avait salué un peu plus tôt le "formidable travail" des forces de l'ordre à Aurora.

"Nos sincères condoléances à toutes les victimes et à leurs familles. L'Amérique est avec vous!", avait-il tweeté.

- "Une honte" -

Cette fusillade a eu lieu au lendemain du premier anniversaire de la tuerie de Parkland, où un jeune tireur a abattu dix-sept personnes dans un lycée de Floride le jour de la Saint-Valentin.

"Aujourd'hui est un jour triste pour la ville d'Aurora", a dit Richard Irvin, maire de la localité, au cours de la conférence de presse.

"C'est une honte que des +fusillades de masse+ comme celle-ci soient devenues banales dans notre pays", a-t-il poursuivi. "Mais, en tant que société, nous ne pouvons laisser ces actes atroces devenir monnaie courante", a lancé M. Irvin.

Ce nouveau drame ne va pas manquer de relancer l'épineux débat autour de la régulation des armes à feu qui divise profondément les Américains.

L'ex-élue du Congrès Gabrielle Giffords, grièvement blessée par un tireur en 2011, a fait part sur Twitter de son profond désarroi.

"Les Américains devraient être en mesure d'aller au travail sans avoir peur de se faire tirer dessus. Cela doit cesser", a tonné l'ancienne représentante de l'Arizona, qui souffre de graves séquelles, notamment une paralysie partielle du corps.

Après la fusillade dans le lycée de Parkland, un grand mouvement citoyen mené par les jeunes de cet établissement en faveur d'une régulation plus stricte des armes à feu avait laissé penser à une évolution de la législation.

Si Donald Trump a étendu l'interdiction des "bump stocks", un dispositif permettant de tirer en rafale, à l'ensemble des Etats-Unis, les lignes n'ont pratiquement pas bougé au Congrès où l'influence de la National Rifle Association (NRA), le lobby des armes, reste extrêmement forte.

Une autre ville américaine également nommée Aurora, mais située dans le Colorado, avait été le théâtre d'une fusillade sanglante en juillet 2012, quand un tireur a ouvert le feu dans un cinéma, faisant 82 victimes, dont douze morts.

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