Colombie : l'ONU inquiète de l'état de santé d'un ex-dirigeant des Farc en grève de la faim

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Par AFP - Bogota
Publié le 05 mai 2018 - 11:37
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Des supporteurs de l'ex-dirigeant des Farc, Jesus Santrich, manifestent le 1er mai 2018 à Cali, en Colombie
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© Christian ESCOBAR MORA / AFP/Archives
Des supporteurs de l'ex-dirigeant des Farc, Jesus Santrich, manifestent le 1er mai 2018 à Cali, en Colombie
© Christian ESCOBAR MORA / AFP/Archives

La mission de l'ONU en Colombie a fait part vendredi de son inquiétude au sujet de l'état de santé de Jesus Santrich, un haut dirigeant de l'ex-guérilla des Farc, en grève de la faim depuis son arrestation il y a un mois pour trafic de drogue.

Le chef de la mission de Nations unies à Bogota, Jean Arnault, "a rendu visite à Jesus Santrich à l'hôpital et s'est dit inquiet pour son état de santé", a écrit l'ONU sur son compte Twitter.

Seuxis Paucis Hernandez-Solarte, 51 ans - plus connu sous le nom de Jesus Santrich -, est en détention dans un hôpital de Bogota après avoir entamé une grève de la faim, au lendemain de son arrestation le 9 avril. Il entend ainsi protester contre une demande d'extradition présentée par les Etats-Unis qui le soupçonnent d'avoir introduit plusieurs kilos de cocaïne dans le pays.

Jesus Santrich -- qui a fait partie des négociateurs de l'accord de paix avec le gouvernement signé en novembre 2016 et qui a mis fin a plus d'un demi-siècle de conflit armé--, nie ces accusations qu'il a qualifiées de "mise en scène juridique".

Des ex-leaders de la guérilla ont indiqué que Jesus Santrich leur a assuré qu'il allait poursuivre son mouvement "jusqu'au bout".

Accusé d'appartenir à un réseau international de trafic de drogue, l'ex-négociateur et futur député (à partir du 20 juillet) risque jusqu'à la réclusion criminelle à perpétuité en cas d'extradition et de condamnation aux Etats-Unis.

L'accord de paix protège les ex-guérilleros de toute requête des Etats-Unis mais la justice et le président Juan Manuel Santos soupçonnent Jesus Santrich d'avoir planifié l'opération après la signature de l'accord de paix en novembre 2016, ce qui lui ôterait toute protection.

La justice spéciale chargée de juger les anciens guérilleros (JEP) devra éclaircir ce point. S'il est prouvé qu'il a agi après l'accord, son dossier sera "remis à la justice ordinaire" et on "n'exclut pas la possibilité d'une extradition", selon Patricia Linares, présidente de la JEP.

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