Les députés argentins approuvent la légalisation de l'avortement

Auteur:
 
Par AFP - Buenos Aires
Publié le 14 juin 2018 - 16:55
Image
Des manifestants pro-avortement ont passé la nuit du 13 au 14 juin 2018 devant l'Assemblée natinale à Buenos Aires dans l'espoir que les députés approuvent le projet légalisant l'interruption volontai
Crédits
© EITAN ABRAMOVICH / AFP
Des manifestants pro-avortement ont passé la nuit du 13 au 14 juin 2018 devant l'Assemblée natinale à Buenos Aires dans l'espoir que les députés approuvent le projet légalisant l'i
© EITAN ABRAMOVICH / AFP

Les députés argentins ont adopté jeudi en première lecture un projet de loi légalisant l'avortement durant les 14 premières semaines de grossesse, malgré l'opposition de l'Eglise.

Le texte a été approuvé avec une courte majorité. Le oui au projet de loi a recueilli 129 voix, contre 125 au "non". Le projet de loi doit encore être approuvé par le sénat, réputé plus conservateur, pour que l'avortement soit légalisé.

Le vote est historique en Argentine, pays du pape François, où l'Eglise a mis toutes ses forces dans la bataille pour mettre en échec le projet de loi.

Le texte a été adopté jeudi matin, au terme de plus de 22 heures de discussions, où les divisions entre partis se sont effacées pour laisser la place à un débat passionné.

"C'est le temps du droit des femmes", a célébré la députée de Proposition républicaine (PRO, membre de la coalition gouvernementale Cambiemos) Silvia Lospennato.

Pour la députée du Front pour la victoire (FPV, opposition) Mayra Mendoza a estimé que l'avortement était "une dette de la démocratie".

"C'est absurde et injuste d'approuver une loi qui autorise à tuer des êtres humains qui doivent être respectés, dès leur conception", a dénoncé Luis Pastori, député de l'Union civique radicale (UCR, Cambiemos).

Un autre député de Cambiemos Sebastián Bragagnolo rejette la loi en affirmant que "la femme n'a pas droit à l'avortement, elle a droit à la santé. L'enfant à naître est biologiquement et scientifiquement un être humain".

Des milliers de personnes avaient bravé le froid et passé la nuit de mercredi à jeudi devant le parlement, les uns, avec un foulard vert, pleins d'espoir de vivre un jour historique. Les opposants au texte priaient pour que le "non" l'emporte.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.