Matchs de tennis truqués : nouvelle inculpation en Belgique dans la communauté arménienne
Le parquet fédéral belge a annoncé jeudi une nouvelle inculpation assortie d'une incarcération dans l'enquête sur l'organisation de matchs de tennis truqués par une mafia belgo-arménienne, qui avait donné lieu la semaine dernière à une opération de police internationale.
Un Arménien de 32 ans, "Karen H.", a été écroué mercredi en Belgique après son inculpation pour "corruption, blanchiment d'argent, faux en écriture et appartenance à une organisation criminelle", a précisé le parquet dans un communiqué.
Lui sont aussi reprochées "des infractions à la législation des jeux de hasard", est-il ajouté.
La semaine dernière, dans le cadre de l'instruction menée par un juge de la région de Gand (nord-ouest), cinq Arméniens âgés de 27 à 54 ans avaient déjà été inculpés et écroués, après une vingtaine de perquisitions à travers la Belgique.
L'enquête concerne des paris truqués sur les matchs de tournois secondaires (niveaux "Challenger" et "Future"), décrits récemment comme gangrénés par la corruption.
Elle cible "une organisation criminelle belgo-arménienne" utilisant des petites mains pour aller dans des officines de paris miser de l'argent sur des matches au résultat préalablement convenu, de manière à "augmenter frauduleusement les gains de paris", avait expliqué le parquet fédéral le 5 juin.
Ce jour-là une opération de police soutenue par l'agence européenne Europol avait eu lieu dans six pays européens au total (France, Belgique, Pays-Bas, Bulgarie, Slovaquie et Allemagne) et aux Etats-Unis.
Aucune précision n'a été donnée de source officielle sur les perquisitions menées ailleurs qu'en Belgique. Aucun joueur n'a encore été inquiété dans le cadre de cette enquête de la justice belge.
Le sixième inculpé est "un nouveau" suspect qui ne comptait parmi par la première vague d'interpellés annoncée le 5 juin, a précisé à l'AFP un porte-parole du parquet fédéral, Eric Van Der Sypt. Treize personnes au total avaient été interpellées. Huit d'entre elles ont été remises en liberté sans être inquiétées.
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