Quand Halloween tourne au cauchemar à New York

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Par AFP
Publié le 01 novembre 2017 - 04:49
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Un policier sécurise les environs de l'attaque "terroriste" qui a fait huit morts et onze blessés le
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Un policier sécurise les environs de l'attaque "terroriste" qui a fait huit morts et onze blessés le 31 octobre à New York, jour de Halloween
© Don EMMERT / AFP

Un petit garçon déguisé en Grande Faucheuse marche dans le quartier de TriBeCa à New York, en quête de bonbons et de confiseries, évitant les nombreux journalistes et policiers sur son chemin. A quelques mètres, la mort est devenue réalité avec une attaque "terroriste" qui a fait huit morts et onze blessés.

Mardi après-midi, alors que les Etats-Unis fêtaient Halloween et que des milliers d'enfants et de jeunes adultes parcouraient les rues dans des déguisements plus effrayants les uns que les autres, la mort a frappé la métropole américaine.

"Un acte lâche de terrorisme", a déclaré le maire de New York, Bill de Blasio.

Un homme de 29 ans a fauché piétons et passants dans ce quartier chic et très touristique de TriBeCa. A 800 mètres à peine des tours jumelles détruites dans les attentats du 11 septembre 2001, qui ont rendu la menace terroriste inoubliable pour tous les New-Yorkais.

"Ca a été terrible. Nous étions ici toute la journée, c'est notre chemin pour aller à l'école, le chemin que nous prenons pour promener le chien, pour aller au supermarché, nous sommes d'ici", raconte Yvonne Villiguer, 52 ans et mère de l'enfant de neuf ans déguisé en Faucheuse.

Ils avaient prévu d'aller quémander des confiseries de porte en porte dans le quartier, l'un des plus réputés pour le "trick or treat" traditionnel de Halloween.

Mais l'attaque a chamboulé leurs plans et ils ont décidé de se limiter à un seul bâtiment, proche de chez eux et où habitent des amis.

- 'Ils ont ruiné Halloween' -

"Ils ont ruiné Halloween", déplore Conce Dadd, portier d'un immeuble situé à quelques mètres de l'attaque, tout en ouvrant et refermant les portes aux enfants déguisés qui en Harry Potter, qui en lutteur sumo.

"Ainsi va la vie, cela peut se passer à n'importe quel moment. On ne peut rien y faire, juste punir le coupable", ajoute-t-il, fataliste.

La rue est déjà sombre et on ne voit plus que les lumières des voitures de police et des pompiers, dépêchées par dizaines sur les lieux.

Une mère court derrière des fillettes d'une dizaine d'années, déguisées en Alice au Pays des Merveilles, en Minnie Mouse et en bergère.

Juste après avoir entendu qu'il y avait eu un attentat, sa fille et ses amies avaient peur de sortir dans le quartier pour faire leur tournée gourmande. Mais l'excitation pour cette fête qu'elles ont attendu toute l'année a repris le dessus, et elles sont sorties malgré tout.

"Je suis très nerveuse et triste car c'est un comble qu'il se passe quelque chose ici, juste le jour si spécial pour les enfants. Et si près de l'école, c'est inquiétant", dit Angelica Pinera, la mère, devant l'école primaire dont les portes ont été fermées par sécurité une heure durant, après l'attentat.

Déguisés en Petit Chaperon rouge et en Grand méchant loup, les fils de Ilke Mancov, lui aussi résident de TriBeCa, contournent le cordon de police qui dit "Passage interdit: scène de crime" afin d'atteindre les sacs de friandises soigneusement gardés par leurs parents.

"Je suis très inquiet pour ma famille, c'est arrivé quand j'étais au travail, et nous vivons à seulement une rue du lieu de l'attentat. Il y a beaucoup d'enfants ici", dit-il, pointant du doigt une école primaire d'un côté, un lycée de l'autre.

"C'est le monde dans lequel nous vivons: si c'était arrivé une heure plus tôt, les enfants auraient été en train de sortir de l'école et ça aurait été bien pire", relève-t-ill.

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