Retour des Rohingyas : l'UE juge "encourageantes" les "avancées" de la Birmanie

Auteur:
 
Par AFP
Publié le 20 novembre 2017 - 10:05
Image
La chef de la diplomatie de l'UE Federica Mogherini (d) et la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi, l
Crédits
© AUNG HTET / AFP
La chef de la diplomatie de l'UE Federica Mogherini (d) et la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi, le 20 novembre 2017 à Naypyidaw, en Birmanie
© AUNG HTET / AFP

La chef de la diplomatie de l'UE Federica Mogherini a jugé "très encourageantes" les discussions sur le retour des plus de 600.0000 réfugiés rohingyas qui ont fui les violences en Birmanie depuis fin août, lors d'une réunion Asie-Europe lundi en Birmanie.

"Je trouve très encourageante la possibilité, que j'estime très réelle et concrète, d'un accord entre la Birmanie et le Bangladesh sur le rapatriement des réfugiés, qui constituerait une avancée importante", a-t-elle déclaré devant la presse, avant l'ouverture de cette rencontre du Dialogue Asie-Europe (Asem) présidée par la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi, qui est notamment chef de la diplomatie.

Cette réunion préalable sur les Rohingyas avait été organisée à la demande des Européens.

"Nous encourageons le Bangladesh et la Birmanie à travailler de façon bilatérale sur le problème, avec le soutien de l'Union européenne et de la communauté internationale", a-t-elle ajouté.

Depuis fin août, plus de 600.000 réfugiés rohingyas qui vivaient en Etat Rakhine, dans l'ouest de la Birmanie, se sont réfugiés au Bangladesh pour fuir une campagne de répression de l'armée birmane.

"L'arrêt des violences, l'arrêt du flot de réfugiés sera capital", a déclaré Mme Mogherini, dans une prudente allusion aux violences.

Le retour de ces réfugiés est au cœur de discussions commencées il y a plusieurs semaines entre Birmanie et Bangladesh, mais les discussions peinent à avancer. Le chef de l'armée birmane, accusée par les Nations unies d'"épuration ethnique", a d'ailleurs récemment jugé impossible le retour en masse de ces réfugiés comme le propose le Bangladesh.

"J'arrive directement du Bangladesh où j'ai visité des camps de réfugiés" dimanche, a fait valoir Federica Mogherini, qui est restée bien plus prudente que le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson, qui a rencontré Aung San Suu Kyi la semaine dernière.

Il s'était dit opposé à des sanctions "pour l'heure", mais avait réclamé une enquête "crédible" sur les accusations de nettoyage ethnique par l'armée.

Les réfugiés au Bangladesh ont témoigné d'exactions, viols ou meurtres de la part des soldats birmans.

Depuis, des organisations de défense des droits de l'homme ont appelé à imposer de nouvelles sanctions à la Birmanie, isolée pendant ses années de junte sur la scène internationale.

"L'Union européenne soutient fermement la transition démocratique en Birmanie", a insisté Mme Mogherini, alors que les pays occidentaux ménagent jusqu'ici le gouvernement civil de la prix Nobel de la paix, qui doit composer avec une armée restée très puissante.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.