Syrie : 19 civils tués dans des frappes sur la Ghouta orientale (OSDH)

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Par AFP
Publié le 03 décembre 2017 - 19:09
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Des Syriens transportent une victime après une frappe aérienne dans la ville rebelle de Hamouria, da
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© Amer ALMOHIBANY / AFP
Des Syriens transportent une victime après une frappe aérienne dans la ville rebelle de Hamouria, dans la Ghouta orientale assiégée à l'est de Damas, le 3 décembre 2017
© Amer ALMOHIBANY / AFP

Au moins 25 civils ont été tués et des dizaines blessés dimanche dans des frappes aériennes sur la Ghouta orientale, région rebelle assiégée proche de Damas, selon un nouveau bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Ce bilan porte à 191 --dont 43 enfants-- le nombre de civils tués dans des bombardements du régime sur la Ghouta en 20 jours, selon l'OSDH.

Dimanche, les raids les plus meurtriers ont frappé la ville de Hamouria, tuant 17 civils dont six enfants, a précisé l'Observatoire, une ONG basée en Grande-Bretagne et qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre.

D'autres frappes aériennes sur les villes d'Arbine, Beit Sawa, Harasta et Misraba ont fait huit morts parmi les civils. Au moins 75 civils ont été blessés, selon la même source.

A Hamouria, un photographe de l'AFP a vu des hommes portant le corps d'une victime enveloppé dans une couverture, dans une rue jonchée de décombres.

Les frappes semblaient avoir touché un modeste quartier résidentiel, dans une zone où se trouvaient des petits commerces, entièrement recouverts de poussière en raison des bombardements.

Les victimes ont été transportées dans une clinique voisine, a constaté ce photographe. Dans une autre salle de cette clinique, le corps sans vie et couvert de poussière d'un garçon gisait dans une mare de sang.

Assiégée depuis 2013 par le régime de Bachar al-Assad, la Ghouta orientale fait partie des quatre zones dites de "désescalade" mises en place cette année dans certaines régions du pays en vue d'instaurer une trêve.

Malgré cela, le régime a intensifié depuis la mi-novembre ses frappes contre cette région, où quelque 400.000 habitants subissent déjà de graves pénuries de nourriture et de médicaments.

Jeudi, l'ONU a lancé un vibrant appel pour évacuer 500 malades de la Ghouta orientale, jugeant la situation "catastrophique".

Le régime de Damas avait accepté la semaine dernière un cessez-le-feu dans la région avant de nouveaux pourparlers sous l'égide de l'ONU à Genève. Mais les frappes ont repris et 11 civils ont été tués samedi.

La guerre en Syrie a fait plus de 340.000 morts depuis son déclenchement en mars 2011 avec des manifestations antigouvernementales réprimées dans le sang.

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