A Tunis aussi, on manifeste contre le 5e mandat de Bouteflika

Auteur:
 
Par AFP - Tunis
Publié le 09 mars 2019 - 18:06
Mis à jour le 10 mars 2019 - 07:28
Image
Tunisiens et Algériens manifestent à Tunis contre un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika, le 9 mars 2019
Crédits
© FETHI BELAID / AFP
Tunisiens et Algériens manifestent à Tunis contre un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika, le 9 mars 2019
© FETHI BELAID / AFP

Une centaine d'Algériens et de Tunisiens ont manifesté samedi à Tunis en soutien aux mobilisations en Algérie voisine contre un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, a constaté une journaliste de l'AFP.

Le vent de liberté qui souffle sur Alger ravive à Tunis les souvenirs de l'euphorie de 2011, quand des milliers de manifestants avaient réussi à faire chuter la dictature. Seule rescapée des printemps arabes, la Tunisie poursuit tant bien que mal une démocratisation marquée par des crises politiques et économiques.

"Le peuple est réuni comme jamais auparavant en Algérie, je pense que cela peut tirer toute la région vers l'avant", se réjouit Aouoicha Bekhti, une militante et avocate algérienne de passage à Tunis.

"Il y a déjà le précédent tunisien, il y a eu aussi des révoltes en Algérie (...), cette fois on ne reviendra jamais en arrière", poursuit-elle.

"Algérie libre et démocratique = Algérie en sécurité", pouvait on lire sur une banderole déployée devant les manifestants. Une partie des Tunisiens s'inquiète aussi de voir l'Algérie voisine sombrer dans le chaos, à l'image de l'autre pays frontalier, la Libye, dont le conflit a eu de graves répercussions sécuritaire et économiques sur la Tunisie.

Une première manifestation de solidarité avec l'Algérie, qui n'avait pas été officiellement autorisée, avait été rapidement dispersée par la police à Tunis le 1er mars.

La coopération entre les autorités algériennes et tunisiennes est essentielle pour venir à bout des groupes armés extrémistes qui opèrent dans les régions montagneuses frontalières, où les incidents restent récurrents.

Les responsables tunisiens n'ont d'ailleurs que très peu communiqué sur la situation algérienne.

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a déclaré le 25 février à Genève que le peuple algérien était "libre de s'exprimer comme il l'entend sur sa gouvernance". "Chaque pays a ses propres règles, et je n'ai pas le droit de donner des leçons à qui que ce soit", avait-il toutefois nuancé.

Depuis le début de la contestation déclenchée par la candidature à un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 20 ans et très affaibli, la diaspora algérienne a été particulièrement active, notamment en France.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.