Ukraine : un négociateur accusé d'avoir voulu tuer Porochenko
Un homme qui a négocié de nombreux échanges de prisonniers entre Kiev et les séparatistes prorusses, a été accusé jeudi par la justice ukrainienne d'avoir voulu assassiner le président Petro Porochenko.
Âgé de 50 ans, Volodimir Rouban a été détenu jeudi alors qu'il traversait la zone tampon séparant l'Est ukrainien contrôlé par les rebelles prorusses, du reste du pays, sous le contrôle de Kiev.
Connu pour son rôle de négociateur dans plusieurs échanges de prisonniers entre les forces de Kiev et les séparatistes, Volodimir Rouban transportait des armes et des munitions, dont des obus et lance-grenades, selon la justice qui a ordonné sa détention pour deux mois.
Il est "soupçonné d'avoir préparé des attaques armées contre de hauts fonctionnaires du gouvernement", dont le président ukrainien, a déclaré le juge d'un tribunal de Kiev cité par l'agence de presse Interfax-Ukraine.
M. Rouban envisageait d'utiliser "des lance-roquettes, des lance-grenades, des armes légères et des engins explosifs" pour attaquer le domicile de Petro Porochenko et de membres du gouvernements, selon la justice.
Son objectif était de "provoquer le chaos" et "aider la Russie à lancer une offensive à grande échelle" pour prendre le contrôle de l'Est ukrainien, a assuré le juge.
M. Porochenko a ordonné au chef des services de sécurité ukrainiens Vassil Gritsak de placer l'enquête "sous son contrôle personnel", selon la chaîne de télévision ukrainienne 112.
Cité par l'agence Interfax-Ukraine, Volodimir Rouban a dénoncé un "coup monté" et affirmé son innocence.
Les médias ukrainiens avaient à plusieurs reprises accusé M. Rouban de soutenir les rebelles prorusses. Ces liens parmi les rebelles lui avaient permis d'organiser des échanges de prisonniers dès les premiers mois du conflit, qui a débuté en avril 2014 et fait depuis plus de 10.000 morts.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.