Venezuela : l'ONU veut une stratégie régionale pour la protection des migrants

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Par AFP - Bogota
Publié le 07 octobre 2018 - 04:35
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Le Haut-commissaire Le Haut-commissaire de l'ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi, à Bogota le 6 octobre 2018
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© John VIZCAINO / AFP
Le Haut-commissaire Le Haut-commissaire de l'ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi, à Bogota le 6 octobre 2018
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Le Haut-commissaire de l'ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi, a déclaré samedi à Bogota qu'il encouragerait une stratégie régionale afin d'assurer la protection des migrants vénézuéliens, pour éviter qu'ils ne soient victimes de la criminalité.

Filippo Grandi, qui a entamé en Colombie une tournée en Amérique du Sud qui le mènera également en Argentine, au Pérou et en Equateur, a affirmé à la presse que son "inquiétude majeure" concerne les risques encourus par les Vénézuéliens - qui fuient en masse la crise économique dans leur pays - au cours de leur périple vers les pays voisins.

Nous voulons "qu'ils puissent avoir accès à une protection (...) dans plusieurs pays et qu'ils ne soient pas confrontés à des risques, à la criminalité, à des dangers, tout spécialement les femmes, les enfants", a-t-il souligné.

Filippo Grandi a annoncé qu'il se rendrait dimanche dans la ville frontalière de Cúcuta, où transitent les Vénézuéliens avant de poursuivre leur odyssée vers le sud du continent - afin de se rendre compte "personnellement" de la situation.

Le Haut-commissaire a souligné que l'exode massif des Vénézuéliens devait se traiter par "une stratégie régionale, parce que de nombreux problèmes sont les mêmes dans différents pays".

Le rôle du nouveau représentant spécial de l'ONU pour les migrants et réfugiés du Venezuela, l'ancien vice-président du Guatemala Eduardo Stein, sera "de coordonner l'action internationale de manière plus efficace, de chercher (...) davantage de ressources pour aider les Vénézuéliens", a-t-il indiqué.

Selon l'ONU, quelque 1,9 million de personnes ont quitté le Venezuela depuis 2015, fuyant la crise économique et politique que traverse leur pays, marquée par une hyperinflation et une pénurie de produits de première nécessité, dont les aliments et les médicaments.

La Colombie, qui partage 2.200 kilomètres de frontière avec le Venezuela, a reçu ces dernières années plus d'un million de personnes en provenance de ce pays, dont 820.000 ont régularisé leur situation.

"Quelque 5.000 personnes quittent le Venezuela chaque jour actuellement, c'est le plus grand mouvement de population dans l'histoire récente de l'Amérique latine", avait déclaré M. Grandi le 1er octobre à Genève.

Le président du Venezuela Nicolas Maduro a nié l'existence d'une crise humanitaire et migratoire dans son pays.

Avant son départ pour l'Argentine, M. Grandi rencontrera lundi le président colombien Iván Duque, qui exerce une forte pression diplomatique sur Nicolas Maduro, dont il a qualifié le gouvernement de "dictature".

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