NDDL : les pro-aéroports dénoncent un "déni de démocratie"

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Par AFP - Nantes
Publié le 17 janvier 2018 - 15:35
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La maire socialiste de Nantes Johanna Rolland à l'Hôtel de Ville de Nantes, le 2 mai 2016
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© LOIC VENANCE / AFP/Archives
La maire socialiste de Nantes Johanna Rolland à l'Hôtel de Ville de Nantes, le 2 mai 2016
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"Déni de démocratie", "victoire des zadistes", "mépris des élus locaux": les pro-aéroports ne décoléraient pas mercredi après la décision du gouvernement d'abandonner le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Les principales réactions:

Johanna Rolland, maire PS de Nantes : "Cette décision est un mauvais coup porté au Grand Ouest et pour nous une trahison, un déni de démocratie". "L'Etat dit +votre vote ne compte pas+, cette décision affaiblit cet État de droit".

Bruno Retailleau, chef de file des sénateurs LR, ancien président de la région des Pays de la Loire : "Grande victoire des zadistes". "Avec beaucoup de cynisme et de mépris, Emmanuel Macron a joué avec les élus, chefs d'entreprises et habitants. Nous ne l'oublierons jamais. C'est un tournant pour M. Macron dont le quinquennat vient de s’abîmer dans la boue de Notre-Dame-des-Landes".

Philippe Grosvalet, président PS du département de Loire-Atlantique et président du syndicat mixte aéroportuaire : "C'est une très mauvaise décision. Au travers de cette décision, le président de la République piétine toutes les procédures publiques de notre pays. Il piétine les 179 décisions de justice qui ont été prises, il piétine nos collectivités, régions, départements et les habitants."

Christelle Morançais, présidente de la région des Pays de la Loire (LR): "Cette décision est l’expression d’un profond mépris à l’égard des élus locaux, des chefs d'entreprise et de tous les Ligériens qui se sont mobilisés pour ce projet. Aujourd’hui, le président de la République a reculé devant une minorité d’ultra-violents. Il envoie un message fort qui condamne la France à l'immobilisme: c’est la fin des grands projets d'infrastructures car dorénavant il y aura toujours des zadistes pour s’y opposer".

Jean-Marc Ayrault, ancien Premier ministre et ancien maire de Nantes (Twitter): "Je prends acte de la décision du gouvernement et je la regrette, c’est un déni de démocratie et une faille dans le développement du grand Ouest, je prends date."

Loïg Chesnais-Girard, président de la Région Bretagne: "Je regrette la décision du gouvernement. Le conseil régional a toujours soutenu ce projet, lié à Bretagne grande vitesse, de concert avec les collectivités du Grand Ouest. Il était stratégique pour notre accessibilité, notre développement économique et notre mobilité (...)".

Nathalie Appéré, maire PS de Rennes, et Emmanuel Couet, président PS de Rennes-Métropole : "Cette décision ne tient pas compte du vote majoritaire des habitants de Loire-Atlantique, de la position constante des collectivités territoriales concernées, de la mobilisation des acteurs économiques des deux régions".

Association des ailes pour l'Ouest : "Ce renoncement représente un déni de démocratie sans précédent. Nous avions confiance en la parole du président de la République, en son respect du vote des habitants de Loire-Atlantique. Cette décision scandaleuse ne sera pas sans conséquences".

Jean-François Gendron, président de la CCI Pays de la Loire: "Je suis en colère car c’est le grand ouest qu’on sacrifie. C’est un espace dynamique qui a besoin à très court terme d’un aéroport international. (...) Nous n'avons plus le temps d’attendre et aucune des décisions annoncées par le Premier ministre ne permettra de faire face à l’enjeu immédiat de développement de notre territoire".

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