Jean-Vincent Placé jugé en juillet après sa nuit mouvementée à Paris

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Par AFP - Paris
Publié le 06 avril 2018 - 16:57
Mis à jour le 07 avril 2018 - 00:08
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L'ex-secrétaire d'Etat à la réforme de l'Etat, en mars 2016
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© MIGUEL MEDINA / AFP/Archives
L'ex-secrétaire d'Etat à la réforme de l'Etat, en mars 2016
© MIGUEL MEDINA / AFP/Archives

L'ex-secrétaire d’État Jean-Vincent Placé, arrêté cette semaine après une soirée très alcoolisée à Paris, doit comparaître le 11 juillet au tribunal pour violences, injures à caractère racial et outrage à agents, mais l'ancien sénateur écologiste conteste toute forme de violence ou dérapage raciste.

Après deux nuits en garde à vue, Jean-Vincent Placé s'est vu remettre vendredi par le parquet de Paris une convocation devant le tribunal correctionnel, en vue de son procès pour "violences volontaires" sans incapacité en état d'ébriété, "outrage sur personne dépositaire de l'autorité publique" et "injure" à caractère racial.

Devant les enquêteurs, l'ancien sénateur écologiste et ex-membre éphémère du gouvernement sous le quinquennat socialiste de François Hollande, a nié tout acte de violence et tout dérapage raciste, ont indiqué à l'AFP ses avocats Kiril Bougartchev et Sébastien Muratyan. Dans l'attente de cette audience, il a été remis en liberté sous contrôle judiciaire.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, Jean-Vincent Placé a été arrêté ivre à la sortie d'un bar de la rue Princesse, connue pour ses nuits animées, dans le VIe arrondissement de la capitale. Il présentait un fort taux d'alcoolémie de 1,16 mg par litre d’air expiré, soit environ plus de 2 grammes d'alcool par litre de sang.

D'après les premiers récits de cette soirée mouvementée, il aurait insulté une cliente d'un bar où il se trouvait avec un ami sénateur centriste qui, lui, n'a pas été mis en cause.

L'ex-secrétaire d’État, actuellement conseiller régional d'Ile-de-France, aurait proposé à la jeune femme de l'argent pour danser avec cet ami, ce qu'elle aurait refusé avant de le repousser devant son insistance.

Le videur du bar a alors mis à la porte l'ancien sénateur qui, se présentant comme ministre, l'a menacé "de le renvoyer chez lui" en référence aux origines étrangères de cet employé, a relaté une source policière.

- "On n'est pas au Maghreb" -

"Il a dit +on n'est pas au Maghreb ici, je vais t'envoyer à Ouagadougou dès le premier vol+ (...) C'est ignoble", a témoigné jeudi ce videur, Vladimir, au micro de la radio RTL.

Arrivés sur place, les policiers ont été pris à partie verbalement par Jean-Vincent Placé qui a de nouveau mis en avant ses anciennes fonctions gouvernementales avant d'être emmené au commissariat.

Entendu en garde à vue, il a tenté de minimiser les faits. "Il a pris le bras d'une jeune femme, ce n'était certes pas un geste heureux mais ça ne constitue pas une violence volontaire", ont souligné Kiril Bougartchev et Sébastien Muratyan. Qui pointent des variations dans les versions de la jeune femme, s'agissant de l'insulte.

L'ancien sénateur conteste également toute connotation raciste dans les propos tenus lors de son altercation avec le videur "qui n'a pas porté plainte", selon les deux avocats. M. Placé "est un homme de gauche, parrain d'une alliance franco-marocaine, il n'est pas raciste", ont fait valoir ses conseils.

"Les faits d'outrage ne sont pas contestés mais il ne faut pas les détacher du contexte alors qu'il venait d'être conduit en dehors du bar de manière un peu violente" par le videur, ont expliqué Kiril Bougartchev et Sébastien Muratyan. Ils ont évoqué "une gifle" et des lunettes cassées lorsqu'il a "essayé de se dégager" des bras du portier.

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