Assistants d'eurodéputés : Bay (RN) attend de la justice qu'elle "fasse du droit"

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Par AFP - Paris
Publié le 06 août 2018 - 11:45
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Nicolas Bay le 1er mai 2018 à Nice
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© YANN COATSALIOU / AFP/Archives
Nicolas Bay le 1er mai 2018 à Nice
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Nicolas Bay a dit attendre de la justice qu'elle "fasse du droit et (...) pas de la politique", alors que la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris examine lundi le recours du Rassemblement national contre une saisie judiciaire de 2 millions d'euros.

"Ce que nous attendons aujourd'hui c’est que la justice, l'institution judiciaire, les juges, (...) fassent du droit et ne fassent pas de la politique", a déclaré l'eurodéputé RN sur France Inter.

Brandissant la menace d'un dépôt de bilan, le Rassemblement national (ex-FN) de Marine le Pen va tenter de faire annuler la saisie de 2 millions d'euros d'aides publiques ordonnée dans l'enquête sur ses assistants présumés fictifs au Parlement européen.

"On voit bien qu’il y a une volonté d’entraver notre action, délibérément", a accusé M. Bay. "Ce sont deux juges, Mme Claire Thépaut et M. Van Ruymbeke, qui pour l’une est membre du Syndicat de la magistrature, pour l'autre en est le compagnon de route", a-t-il poursuivi. "Or le Syndicat de la magistrature, qui est une organisation d'extrême gauche, est un adversaire politique".

"Le Syndicat de la magistrature a pris des positions politiques par exemple en appelant à voter contre Marine Le Pen à l’élection présidentielle", a-t-il affirmé. "On viole le principe fondamental du droit qui est qu’on ne peut pas être juge et parti. Un juge qui apparaît comme un adversaire politique déclaré, affiché, il ne peut pas ensuite mener une instruction sereine".

Interrogé sur le chiffre avancé par Le Figaro d'une baisse de 60% en un an du nombre d'adhérents au parti à jour de cotisation, M. Bay a affirmé que "ce n'est pas exact". "On a pu avoir, comme tous les partis politiques, (...) un peu moins de volume de cotisations par rapport à l’année électorale qui était 2017, mais globalement le Rassemblement national se porte bien".

Selon M. Bay, les difficultés du parti aujourd'hui "sont liées à cette saisie conservatoire (...) qui met en danger de mort le Rassemblement national, c'est-à-dire la première force politique d’opposition dans notre pays".

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