Au salon de l'Agriculture, bain de foule et quelques huées pour Édouard Philippe

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 28 février 2018 - 17:07
Image
Le Premier ministre Edouard Philippe discute avec un agriculteur au 55e salon de l'Agriculture le 27 février 2018
Crédits
© Thomas SAMSON / AFP
Le Premier ministre Edouard Philippe discute avec un agriculteur au 55e salon de l'Agriculture le 27 février 2018
© Thomas SAMSON / AFP

Le Premier ministre Édouard Philippe s'est offert un vaste bain de foule, mercredi, pour son deuxième jour de visite au salon de l'Agriculture, en faisant le tour des stands de sa région d'origine, la Normandie, à l'heure du déjeuner.

Cidre, calvados, boudin et camembert ont notamment ponctué la déambulation du chef du gouvernement, par ailleurs interrogé par plusieurs agriculteurs, notamment sur l'interdiction programmée du glyphosate.

"On est dans un pays où il faut bouger. Quand on dit où est-ce qu'on va et au rythme auquel on va, tout le monde peut s'adapter", a répondu le Premier ministre, en défendant sa méthode: "On fixe les ambitions et on donne la direction".

Interrogé sur la volonté affichée du gouvernement d'une montée en gamme de la production, Édouard Philippe s'est par ailleurs défendu de toute "suppression d'entrée de gamme".

"L'idée, c'est de dire: +il faut préparer la montée en gamme+. L'idée, c'est: +comment on fait pour monter en gamme+. C'est: +comment la valeur peut être captée chez le producteur, pas chez le transformateur ou le distributeur+", a-t-il expliqué, en assurant qu'"on peut faire des progrès".

"Le système, tel qu'il est et tel qu'il a dérivé, il ne concentre pas la valeur chez le producteur. C'est un problème", a-t-il encore considéré.

Largement salué et parfois félicité au cours de la déambulation, l'ancien maire du Havre a également essuyé quelques huées et protestations, notamment de la part d'un cheminot, au cri de "Honte à vous, vive les cheminots", alors que le gouvernement souhaite supprimer le statut spécial dont bénéficient les employés du rail. Le Premier ministre n'a pas souhaité y répondre.

Peu de temps après, une vingtaine de manifestants, dont une des élus locaux Front national, ont accueilli M. Philippe par des "Macron trahison" et "On est chez nous" - "comme tout le monde ici", a sobrement répliqué le chef du gouvernement.

Après une journée, mardi, consacrée à la formation et l'apprentissage, le Premier ministre doit poursuivre sa visite du salon jeudi pour rencontrer les organisations professionnelles de la pêche et de l'agriculture.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.