Autisme : l'objectif est de "rattraper notre retard", dit Édouard Philippe

Auteur:
 
Par AFP - Marne-la-Vallée
Publié le 06 avril 2018 - 15:40
Image
Édouard Philippe, le Premier ministre, le 4 avril 2018 à l'Hôtel de Matignon à Paris
Crédits
© GERARD JULIEN / AFP
Le gouvernement veut que la France "rattrape son retard" en matière de repérage et de scolarisation des enfants autistes, a assuré vendredi Édouard Philippe, interpellé par des familles.
© GERARD JULIEN / AFP

Le gouvernement veut que la France "rattrape son retard" en matière de repérage et de scolarisation des enfants autistes, a assuré vendredi Édouard Philippe, interpellé par des familles.

Le Premier ministre a passé environ une heure au salon international de l'autisme de Marne-La-Vallée, accompagné de la secrétaire d'État en charge du Handicap, Sophie Cluzel.

Il doit présenter dans l'après-midi devant les associations réunies au Musée d'histoire naturelle à Paris une "stratégie nationale" sur cinq ans (2018-2022) pour mieux détecter et prendre en charge les enfants et adultes ayant ce trouble neurodéveloppemental.

Au milieu de ses échanges avec les exposants, le chef de gouvernement a été interpellé plusieurs fois par des familles.

"On est en France, pourquoi mon petit-fils n'a pas le droit d'aller à l'école?", a lancé la grand-mère d'un enfant autiste de cinq ans, "refusé" par l'école.

"Vous avez raison d'être scandalisée, ça me scandalise aussi", a répondu le Premier ministre.

"On a pris un retard en la matière qui n'est pas acceptable. Notre objectif, avec l'ensemble du gouvernement, c'est justement de faire en sorte de rattraper notre retard, de détecter plus tôt, d'accompagner mieux", a-t-il assuré. "C'est un gros travail", mais "on peut faire beaucoup mieux".

Plus loin, Édouard Philippe a été approchée par une femme qui a expliqué avoir pris de la Dépakine pendant sa grossesse. Ses jumeaux ont neuf ans: un garçon autiste et une fille qui présente d'autres troubles liés à ce médicament anti-épileptique.

Son fils est "déscolarisé depuis mi-novembre", a-t-elle dit, même si les parents ont gagné "deux procès contre l'académie de Versailles".

"On part de très loin, et donc il faut qu'on rattrape notre retard", a répondu Édouard Philippe. "Je crois être en mesure de dire que ça va pouvoir se faire, parce qu'on va mettre le paquet sur la détection, sur l'accompagnement le plus tôt possible".

"C'est extrêmement lourd", a ajouté le père, Franck Latreille, disant dépenser "3.500 euros par mois" pour "presque 30 heures de prise en charge par semaine" pour ses enfants.

En plus de son travail, il consacre "minimum deux heures par jour à piloter la prise en charge de (ses) enfants". "On ne vit plus", a-t-il souligné.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.