Élections européennes : Bayrou souhaite le retour à "une circonscription nationale"
Le président du MoDem François Bayrou a plaidé dimanche pour le retour à "une circonscription nationale" pour les élections européennes de 2019, critiquant le choix de diviser la France en "régions totalement artificielles".
"Je suis pour qu'on ait le courage de revenir à une circonscription nationale pour les élections européennes. Pour qu'on puisse enfin avoir un débat à l'échelle de la nation, qui doit choisir son destin et le type d'Europe dans laquelle elle veut vivre", a déclaré M. Bayrou en clôture de l'université de rentrée du MoDem à Guidel (Morbihan).
Depuis les élections européennes de 2004, la France est divisée en huit circonscriptions (Est, Ouest, Ile-de-France...). Le nombre d'eurodéputés par circonscription (74 au total en 2014) est fixé par décret.
"Je propose que l'on rompe avec l'absurdité perverse d'avoir bâti des élections européennes morcelées en régions totalement artificielles dans lesquelles les députés européens n'habitaient même pas", s'est insurgé M. Bayrou.
Dans la perspective de ces élections, qualifiées "d'échéance très importante", M. Bayrou a aussi demandé "qu'un certain nombre de sièges soient élus sur des listes transnationales", rejoignant un souhait d'Emmanuel Macron.
"Ca permettra que les Européens participent à un débat qui pour une fois ne soit pas localisé, mais pour l'ensemble de l'Union", a-t-il insisté, en se réjouissant que "l'idée européenne ait repris son statut véritable" grâce à M. Macron.
"Quand il n'y a pas de projet français en Europe, il n'y a pas de projet. C'est comme ça. Le fait que soit apparu un projet cohérent, enthousiaste et ferme, tout d'un coup ça entraîne toutes les autres ambitions", a-t-il encore vanté, en référence au discours du président de la République sur l'Europe prononcé mardi à La Sorbonne.
"J'ai été très heureux d'entendre Emmanuel Macron se situer comme un souverainiste européen", a relevé M. Bayrou.
"Car qui veut parler de défense, d'immigration, de frontières, de politique industrielle, d'équilibres des territoires, de lutte pour l'environnement, dans le seul cadre de nos frontières nationales ? Qui est assez fou pour cela?", s'est-il interrogé, déclenchant les applaudissements des cadres et militants du MoDem.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.