"Gilets jaunes" : Griveaux dénonce la "capitulation morale" d'"une grande partie" de l'opposition

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Par AFP - Paris
Publié le 07 janvier 2019 - 10:47
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Le porte-parole du gouvernement français Benjamin Griveaux, à Paris le 24 octobre 2018
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© Eric FEFERBERG / AFP
Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a dénoncé lundi "une capitulation morale et intellectuelle" et "l'esprit munichois" d'"une grande partie" de l'opposition dans la crise des "gilets jaunes".
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Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a dénoncé lundi "une capitulation morale et intellectuelle" et "l'esprit munichois" d'"une grande partie" de l'opposition dans la crise des "gilets jaunes", dont Jean-Luc Mélenchon, qui "a quitté le champ républicain".

"Aucun patron d'aucun parti d'opposition n'a eu de réaction suite à l'intrusion (de gilets jaunes, NDLR) dans mon ministère (samedi), suite aux violences sur la mairie de Rennes, sur les préfectures. C'est une capitulation morale et intellectuelle d'une grande partie des opposants politiques (...) Je vous le dis, ils ont l'esprit munichois", a-t-il accusé sur France Inter.

Les représentants de l'opposition "sont en train d'essayer de récupérer politiquement et d'instrumentaliser politiquement la colère des gens, et ceux là je crois ont quitté le champ républicain", a-t-il accusé.

Soulignant que le chef de file de La France insoumise n'avait "pas été capable de prononcer le nom d'Emmanuel Macron" pour appeler à voter pour le candidat LREM contre Marine Le Pen dans l'entre-deux-tours de la dernière élection présidentielle, il a dénoncé une "capitulation morale et intellectuelle de la part de Jean-Luc Mélenchon".

"Quand on est incapable d'avoir la moindre réaction lorsque des bâtiments publics, des parlementaires, des institutions sont mis en cause par des factieux et des violents, oui, on a quitté le champ républicain", a insisté M. Griveaux.

"Griveaux veut plus de respect pour la porte d'un ministère que Belloubet n'en a eu pour celle de chez moi. Sa porte est sacrée? La République c'est sa porte?", a ironisé en réponse le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon sur Twitter, dans une référence aux perquisitions à son domicile et au siège des Insoumis le 16 octobre. "On ne doit pas attaquer les ministères, mais d'un autre côté on doit avoir des hommes politiques responsables", a aussi dit le député LFI Eric Coquerel, accusant M. Griveaux d'être "depuis des semaines" "le provocateur en chef".

Côté LR, la porte-parole Laurence Sailliet a réagi lors d'un point-presse: le gouvernement et la majorité "en sont à monter des polémiques stériles car eux-mêmes sont dans l'incapacité de répondre à la crise qui touche la France, et d'assurer la sécurité des Français". Elle a assuré que son parti a dénoncé "dès samedi" l'intrusion dans le ministère.

Après les violences du week-end, Benjamin Griveaux en a également appelé à "l'urgence démocratique". "Les belles consciences de gauche comme de droite qui ce week-end ont parfois été très silencieuses, dans un silence assourdissant, doivent se réveiller".

Il a aussi dénoncé la "lâcheté" de ceux, "minoritaires", qui "s'attaquent à des bâtiments publics" ou "boxent des policiers". "Ceux qui insultent, attaquent, vandalisent, pillent, brûlent, volent n'ont pas la place dans le champ républicain, ils doivent être identifiés, poursuivis et lourdement condamnés".

Faut-il établir un fichier de manifestants violents comme le réclame le syndicat de police Alliance ? "Il y a des mesures qui peuvent être prises qui sont en train d'être travaillées", a-t-il répondu en se disant "favorable à tout ce qui peut permettre de rétablir l'ordre républicain, de prévenir les violences auxquelles on a assisté".

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