"Gilets jaunes" : Juppé lance "un appel à la raison"

Auteur:
 
Par AFP - Bordeaux
Publié le 23 janvier 2019 - 20:19
Image
Le maire de Bordeaux Alain Juppé lors d'une conférence de presse sur les conséquences économiques du mouvement des "gilets jaunes", le 23 janvier 2019 à Bordeaux
Crédits
© MEHDI FEDOUACH / AFP
Le maire de Bordeaux Alain Juppé lors d'une conférence de presse sur les conséquences économiques du mouvement des "gilets jaunes", le 23 janvier 2019 à Bordeaux
© MEHDI FEDOUACH / AFP

Le maire de Bordeaux Alain Juppé a lancé mercredi un "appel à la raison" et "au dialogue" aux "gilets jaunes" qui manifestent chaque samedi dans sa ville, dénonçant "les actes de violences inouïs et inacceptables" à l'issue des dix actes de cette révolte hebdomadaire.

Tout en soulignant que les revendications des "gilets jaunes" étaient "l'expression d'une souffrance réelle qui doit être écoutée", Alain Juppé a déploré les "conséquences désastreuses" de ces manifestations sur l'image et l'économie de Bordeaux.

"Il n'est pas tout à fait exclu que nous perdions plusieurs milliers d'emplois", notamment parmi les petits commerçants, a-t-il dit, alors que les manifestations des "gilets jaunes" se sont toutes terminées à Bordeaux par des affrontements avec les forces de l'ordre et des dégradations de boutiques, mobiliers urbains ou des rails du tramway. La note devrait s'élever à plus d'un million d'euros, selon lui.

M. Juppé, qui a officiellement a quitté le parti Les Républicains, a rendu un "hommage" appuyé aux forces de l'ordre, malgré les polémiques sur l'usage des lanceurs de balles de défense (LBD). Elles "ont fait preuve d'un grand sang-froid et de proportionnalité", a-t-il souligné.

Le maire de Bordeaux, où les "gilets jaunes" étaient encore 4.000 à manifester samedi dernier, a expliqué les difficultés à sécuriser le centre-ville, impossible à "sanctuariser". Selon lui, "il faudrait une bonne trentaine d'unités de forces mobiles alors que le préfet en dispose de neuf pour la Nouvelle-Aquitaine et de six pour Bordeaux".

L'ex-Premier ministre a par ailleurs déploré l'absence d'interlocuteurs chez les "gilets jaunes" pour assurer la sécurité lors des manifestations. "M. le préfet vient de réunir certains représentants des +gilets jaunes+. C'est, comme nous nous y attendions, invraisemblable. Aucun ne peut s'engager pour aucun autre. Nous n'avons pas d'interlocuteur....".

"Je ne suis pas sûr que nous puissions avoir samedi prochain un itinéraire balisé et un mot d'ordre de dislocation". "Je demande dans ces conditions au préfet qu'un renfort de protection soit prévu" dans les rues qui ont été l'objet de dégradations les précédents samedis, a-t-il dit.

"Il faut sortir de cette crise", a-t-il insisté, en incitant les Bordelais à participer au grand débat et à remplir les "cahiers de doléances et d'espérances" mis en place dans chaque mairie de quartier.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.