Journée de solidarité : une "cerise sur le gâteau du président des riches" pour Chassaigne (PCF)
Le président du groupe communiste à l'Assemblée, André Chassaigne, s'est insurgé mardi contre l'idée évoquée par Emmanuel Macron d'une seconde journée de solidarité pour financer la dépendance, y voyant "la cerise sur la gâteau du président des riches".
"Ça, c’est la cerise sur le gâteau du président des riches", a réagi M. Chassaigne sur RFI.
"C’est quand même un peu gros. On a sur le budget 2018 des cadeaux faramineux qui sont faits aux plus riches. (...) On fait des cadeaux qui au final vont alimenter l’évasion fiscale, avec des sommes d’argent colossales, des milliards qui vont partir dans les paradis fiscaux et on dit aujourd’hui il faut que ce soit les salariés, les travailleurs, qui puissent travailler une journée gratis pour financer la dépendance", a-t-il développé.
"Je trouve que non seulement c’est inacceptable, mais ça a un côté que je pourrais qualifier d’immoral", a déclaré l'élu du Puy-de-Dôme.
Évoquée par la ministre de la Santé Agnès Buzyn, l'idée d'une deuxième journée de solidarité a été jugée "intéressante" dimanche soir par le président Emmanuel Macron.
"C'est une piste (...) Est-ce que ça a bien marché la dernière fois? Je ne suis pas contre, je pense que c'est une piste intéressante, il faut la regarder (...) Ça peut être une option", a déclaré le chef de l'Etat.
La première journée avait été instaurée après la canicule de 2003. En 2017, elle a rapporté 2,37 milliards d'euros, dont 1,42 milliard ont été octroyés aux personnes âgées et 946 millions aux personnes handicapées.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.