Najat Vallaud-Belkacem veut "faire vivre" la social-démocratie

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Par AFP
Publié le 14 décembre 2017 - 14:44
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Najat Vallaud-Belkacem, le 8 juillet 2017 à Paris
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© JACQUES DEMARTHON / AFP/Archives
Najat Vallaud-Belkacem, le 8 juillet 2017 à Paris
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L'ancienne ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem affirme dans un texte à paraître dans le Nouveau Magazine Littéraire le 18 décembre vouloir "faire vivre" la social-démocratie, appelant ses camarades à ne pas jouer "les gardiens de musée".

"Contre les vents d'une époque que l'on dit promise au libéralisme ou au populisme et au risque de paraître ringarde aux esprits prétendument +modernes+ (...) je le confesse volontiers: je suis, je reste social-démocrate (...) Les commentateurs proclament morte (la social-démocratie) ? Je veux la faire vivre", écrit Mme Vallaud-Belkacem.

La publication de ce court texte intervient alors que l'ancienne ministre, restée silencieuse depuis la débâcle électorale du PS et sa propre défaite aux législatives, est poussée par nombre de responsables du PS à prendre la tête du parti.

Si les socialistes "embourgeoisés", "endormis", ont "perdu" la bataille des idées, il reste qu'on "a besoin, en France comme ailleurs, d'une autre voie" que celles que proposent le "bloc libéral", la "droite xénophobe, nationaliste, autoritaire" et la "gauche populiste".

"La tâche sera difficile car la social-démocratie, dans son essence-même, entre en contradiction avec l'immédiateté et l'univocité dont les citoyens semblent de plus en plus friands. Elle est (...) ce +jardin imparfait+ qu'évoque Montaigne, un jardin (...) que chaque génération cultive avec ses propres outils", décrit-elle.

Pour Najat Vallaud-Belkacem c'est une "ère idéologique et culturelle de près de cinquante ans" qui s'achève.

"On tourne la page de trois générations d'acteurs politiques. Si nous voulons donner une chance à la refondation en profondeur de la social-démocratie, et non pas simplement repousser l'échéance d'un terminus ultime d'un appareil partisan, ne nous laissons pas enfermer dans le confessionnal beaucoup trop étroit du quinquennat de François Hollande", intime-t-elle.

Mettant ses pas dans ceux de François Mitterrand, qui prônait "la rupture avec l'ordre établi", elle invite à "redéfinir précisément ce avec quoi nous voulons rompre: la perspective d'un monde devenu inhabitable du fait d'un mode de croissance qui épuise les ressources de la planète et invivable du fait de l'explosion des injustices et des inégalités jusqu'à l'insoutenable".

"Le moment est venue de renouer avec ce geste politique, non pas en nous retournant sur nous-mêmes ou en jouant aux gardiens de musée, mais en tendant la main à la génération qui vient, celle qui inventera le socialisme de demain".

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