A Boston, un défilé de mode contre les armes à feu

Auteur:
 
Par AFP - Boston
Publié le 28 janvier 2019 - 19:33
Image
Ashanti Syed, dont l'oncle a été tué par balle en 2018, défile à Boston le 27 janvier 2019
Crédits
© Joseph PREZIOSO / AFP
Ashanti Syed, dont l'oncle a été tué par balle en 2018, défile à Boston le 27 janvier 2019
© Joseph PREZIOSO / AFP

Des proches de victimes de fusillades dans un défilé de mode: plusieurs dizaines de personnes ont été mannequin d'un jour dimanche à Boston, pour éviter la banalisation et l'oubli.

La militante Asia Jackson, organisatrice de l'événement avec l'association "We Are Better 2gether", a réuni dimanche plusieurs stylistes locaux pour ce défilé dont le produit ira à divers organisations de soutien aux proches de victimes.

Quelque 48 personnes ont été tuées par balle à Boston en 2018, soit un peu plus que l'année précédente (45) et sensiblement plus que la moyenne des cinq dernières années (37), selon des chiffres publiés par la police de la ville.

L'essentiel des homicides est concentré dans les quartiers de Roxbury, Mattapan et Dorchester, à forte population noire.

"Ils ont adoré l'idée", a expliqué Asia Jackson au sujet des proches de personnes tuées par balle, auxquels elle avait soumis l'idée de ce show hors norme. "Personne ne l'avait encore fait."

"Nous voulions qu'ils représentent leurs proches disparus, qu'ils viennent au défilé et en fassent partie", a-t-elle poursuivi.

Ces mannequins d'un jour, de tous âges et toutes morphologies, ont défilé dimanche dans une ambiance festive, dans une salle pleine à craquer du centre-ville de Boston.

"Cela a montré aux gens qu'il y a d'autres moyens de se battre que de recourir à la violence", a expliqué Ebony LePenn, dont le mari Anthony Clay a été tué par balle en 2016. "D'autres moyens d'exprimer ses émotions".

Elle se dit favorable à un renforcement de la législation sur le contrôle des armes à feu qui toucherait avant tout les fabricants et les conditions de commercialisation.

L'événement de dimanche était aussi un moyen, a-t-elle expliqué, "de montrer qu'on ne nous oublie pas et qu'on pense aussi encore à nos proches".

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.