A cause du "shutdown", le FBI ne peut plus payer ses informateurs

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Par AFP - Washington
Publié le 22 janvier 2019 - 23:07
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Thomas O'Connor, président du syndicat des agents du FBI, le 22 janvier 2019 à Washington
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© Jim WATSON / AFP
Thomas O'Connor, président du syndicat des agents du FBI, le 22 janvier 2019 à Washington
© Jim WATSON / AFP

La paralysie partielle des administrations aux Etats-Unis affecte les activités de la police fédérale (FBI), incapable de payer ses informateurs ou de financer ses opérations, ont mis en garde mardi des représentants des policiers fédéraux.

"Les difficultés opérationnelles créées par le +shutdown+ empirent et affectent nos opérations antiterroristes et de contre-espionnage à travers le monde", a affirmé Thomas O'Connor, président du syndicat des agents du FBI (FBIAA), en présentant à la presse un recueil de témoignages anonymes d'agents.

Conséquence du bras de fer entre les démocrates au Congrès et le gouvernement sur le financement d'un mur anti-immigration à la frontière avec le Mexique, une partie du gouvernement fédéral est paralysée depuis le 22 décembre. Cette impasse budgétaire a entraîné la fermeture, faute de financement, de plusieurs ministères et administrations.

Environ 800.000 fonctionnaires fédéraux sont contraints au chômage forcé ou doivent travailler sans être payés, comme les 13.000 agents spéciaux du FBI, considérés comme "essentiels". Comme la plupart des employés du gouvernement, ils sont payés à la quinzaine et le prochain salaire est censé être versé vendredi.

Selon M. O'Connor, beaucoup d'agents signalent avoir des difficultés financières, une situation qui en feraient normalement des personnes à risques pour la sécurité du FBI.

Mais l'absence de fonds a aussi des conséquences sur leurs missions.

"En étant incapables de rémunérer des sources humaines confidentielles, nous risquons de les perdre et de perdre leurs informations pour toujours", a assuré un agent basé dans le centre du pays.

Un autre policier a expliqué ne pas avoir obtenu de documents nécessaires pour poursuivre son enquête, en l'absence de juristes du ministère mis en congé sans solde. Le manque de budget empêche un troisième de recharger un téléphone utilisé par l'une de ses sources dans une enquête anti-terroriste.

Certaines enquêtes sont interrompues faute d'argent pour payer les frais de voyages des policiers ou les traducteurs qui doivent se déplacer dans le pays.

Le "Bureau" ne peut plus acheter de kits de prélèvement ADN, de pneus pour ses véhicules ou du papier pour photocopie. Les agents déployés à l'étranger ne sont pas remboursés de leurs frais, en l'absence de personnel du service comptabilité.

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