Cinéma : Dany Boon renoue avec ses racines nordistes dans "La ch'tite famille"

Auteur:
 
Par Benoit PAVAN - L'Alpe d'Huez (France) (AFP)
Publié le 17 janvier 2018 - 18:16
Image
Dany Boon au festival du film de Colcoa, le 30 avril 2017 à Los Angeles
Crédits
© VALERIE MACON / AFP/Archives
Dany Boon au festival du film de Colcoa, le 30 avril 2017 à Los Angeles
© VALERIE MACON / AFP/Archives

Dix ans après "Bienvenue chez les Ch'tis", Dany Boon signe une variation intimiste de cet immense succès populaire avec "La ch'tite famille",nouvel hommage à ses racines nordistes oscillant entre rires et nostalgie.

Présenté au début du mois dans la région natale de l'humoriste, ce sixième long métrage était programmé mardi en ouverture du 21e festival du film de comédie de l'Alpe d'Huez (Isère).

Dany Boon y interprète Valentin, un célèbre et hautain designer parisien qui use de stratagèmes pour cacher ses origines et gommer son accent du Nord. Une région où vit toujours sa famille, dont il s'est éloigné depuis son départ pour la capitale dix ans plus tôt.

Un soir, alors que ses parents ont débarqué à l'improviste à un vernissage où le tout Paris mondain est convié - on y croise Kad Merad, l'animateur Arthur ou encore Claire Chazal -, il est volontairement renversé dans la rue par son très snob beau-père qui veut l'empêcher de tout déballer.

À son réveil à l'hôpital, il a perdu la mémoire et ne reconnaît plus Constance, son épouse et associée - interprétée par Laurence Arné - qui va alors tout faire pour le ramener à sa vie d'artiste et effacer son accent, réapparu avec l'accident.

Comme attendu, le film grossit le trait et s'amuse des clichés autour des Nordistes et des Parisiens dans un scénario aux contours prévisibles.

Son moteur repose essentiellement sur les situations et les dialogues - en ch'ti ! - portés par une galerie de seconds rôles hauts en couleurs, au premier rangs desquels figure une Line Renaud époustouflante en matriarche atteinte d'Alzheimer.

Au sein du casting se distinguent également Valérie Bonneton, Guy Lecluyse et Pierre Richard, qui dans une très émouvante scène finale, adresse un clin d’œil à Johnny Hallyday en interprétant "Que je t'aime" en ch'ti - devenu alors "Ke j'te ker".

S'il n'écarte aucun des affectueux préjugés qui collent à la peau des habitants du nord de la France, l'humoriste égratigne tout aussi gentiment le milieu culturel "bobo" parisien, personnifié par un François Berléand faussement chaleureux et calculateur.

- Dans le Nord en primeur -

Même sous couvert d'autodérision, Dany Boon rend un hommage plein de tendresse aux valeurs familiales de sa région. L'humoriste laisse également poindre sa nostalgie de l'enfance dans plusieurs séquences plus intimes mettant en scène son héros et sa mère.

"J'aime pas ce que je suis devenu, alors j'essaie de me rappeler qui j'étais", confie Valentin, le personnage de Dany Boon dans une scène du film.

L'intrigue se déroule principalement dans un Paris ensoleillé que le cinéaste sublime par des vues aériennes.

Co-produit par Pathé et TF1 pour la bagatelle de 27,8 millions d'euros, le film débarquera sur les écrans du Nord et du Pas-de-Calais le 23 février, et le 28 février dans toute la France.

Sorti en 2016, "Raide dingue", le précédent long métrage de Dany Boon, mêlant comédie et action, avait attiré 4,6 millions de spectateurs en salle.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.