Harcèlement sexuel : un autre cadre dirigeant quitte Google

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Par AFP - San Francisco
Publié le 31 octobre 2018 - 22:08
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Rich DeVaul, un haut cadre de Google accusé de harcèlement sexuel, a quitté le groupe
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© JOSH EDELSON / AFP/Archives
Rich DeVaul, un haut cadre de Google accusé de harcèlement sexuel, a quitté le groupe
© JOSH EDELSON / AFP/Archives

Alphabet, la maison mère de Google, a confirmé mercredi qu'un de ses hauts cadres --accusé de harcèlement sexuel-- venait de quitter le groupe, qui fait depuis une semaine face à une vive controverse autour de plusieurs autres cas de harcèlement qu'il aurait volontairement couverts.

Cette annonce intervient alors que des salariés du groupe ont décidé d'organiser jeudi un débrayage symbolique pour protester contre la gestion par Google de ce sujet.

Rich DeVaul, un responsable de "X", la division d'Alphabet dédiée aux projets futuristes (ballons pour diffuser internet, drones de livraison...), a démissionné et n'a pas reçu d'indemnités, a fait savoir l'entreprise sans donner de détails, confirmant des informations de presse.

Le New York Times a publié la semaine dernière une longue enquête affirmant que Google avait ces dernières années couvert des cas de harcèlements sexuels impliquant certains hauts responsables, dont Andy Rubin, créateur du système d'exploitation mobile Android, qui serait parti du groupe en 2014 pour cette raison mais avec une indemnité de 90 millions de dollars. M. Rubin a nié ces allégations.

M. DeVaul faisait partie des cadres de haut rang "protégés" par Google alors qu'il les savait accusés de harcèlement, selon le New York Times. D'après le quotidien, il avait fait des avances en 2013 à une femme qui postulait à un emploi au sein du groupe.

L'enquête du NYT a suscité la colère d'employés du groupe et le patron de Google Sundar Pichai avait écrit un mail aux salariés, indiquant sans donner de noms que le groupe avait renvoyé 48 salariés, dont treize hauts responsables, pour harcèlement sexuel au cours des deux dernières années mais qu'aucun n'avait reçu d'indemnités de départ.

Reconnaissant implicitement des errements passés, il avait aussi indiqué que le groupe avait changé ces dernières années et ne tolérait plus aucun comportement déplacé.

Mardi soir, dans un autre message interne publié par le site spécialisé Ars Technica, le dirigeant a été plus explicite, se disant "profondément désolé pour les actions passées et le mal qu'elles ont causé aux employés".

Le monde de la Silicon Valley est depuis plusieurs années accusé de sexisme et de fermer les yeux sur le harcèlement sexuel. Plusieurs polémiques avaient éclaté avant même l'affaire Harvey Weinstein en octobre 2017, en particulier chez Uber.

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