Soulagement, résignation ou colère : les états d'âme de lycéens face à Parcoursup

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Par les bureaux de l'AFP en région - Paris (AFP)
Publié le 23 mai 2018 - 18:42
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Logo de Parcoursup, le 19 avril 2018
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© Lionel BONAVENTURE / AFP/Archives
Au lendemain des premiers résultats de la nouvelle plateforme Parcoursup, les centaines de milliers de candidats aux études supérieures oscillaient entre soulagement, résignation e
© Lionel BONAVENTURE / AFP/Archives

Au lendemain des premiers résultats de la nouvelle plateforme Parcoursup, les centaines de milliers de candidats aux études supérieures oscillaient entre soulagement, résignation et colère. Voici quelques-unes de leurs réactions recueillies par les bureaux de l'AFP à Paris et en région.

Les satisfaits

+ Ewen, 18 ans, en Terminale à Rennes, pris en Staps (métiers du sport): "Les attendus et les CV ont été regardés avec attention. On a tenu compte de mon activité extra-scolaire de nageur sauveteur".

+ Samuel, 17 ans, lycéen à Rennes, en liste d'attente pour une classe prépa littéraire à Paris: "Il y a beaucoup de commentaires critiques" sur Parcoursup. "Je suis sidéré par le manque de compréhension de nombreux élèves sur le fonctionnement de la plateforme, qui est pourtant bien expliqué".

Les sceptiques

+ Une élève dans un lycée de Lyon, qui a requis l'anonymat: "J'ai eu plusieurs +oui+ mais je reste contre la sélection car, Parcoursup, c'est de la sélection". "Je prends mon temps pour réfléchir, mais on n'a que quelques jours pour donner notre réponse, c'est court", ajoute-t-elle. Elle déplore l'absence de hiérarchisation des vœux, qui existait avec l'ancienne plateforme APB. "Les élèves envoient des demandes à plein d'endroits et bloquent des places".

+ Jean-Marie, 19 ans, en Terminale S à Lyon: "Je suis en attente. Pour les BTS que j'avais demandés, je comprends, parce qu'étant élève en filière générale, je ne suis pas prioritaire. Mais pour les facs, je n'ai pas compris", confie-t-il. "Toute la matinée, on n'a parlé que de ça, et globalement, le ressenti est négatif car la plupart n'ont pas de réponse ou bien un +non+", ajoute le jeune homme, qui reste cependant optimiste car "les réponses vont tomber au fil de l'eau".

+ Léo, 17 ans, en Terminale à Rennes: "Les débordements et les saturations du site ont été bien gérés". "Mais on ne peut pas savoir encore (ce qui va se passer, ndlr); là, actuellement c'est le coup de feu. On verra l'efficacité du système au tournant de l'été".

Les critiques

+ Pénélope, en Terminale L à Strasbourg: "J'ai trouvé la plateforme Parcoursup vraiment +naze+ avec une mauvaise ergonomie et énormément de trucs à remplir sans que ce soit vraiment pris en compte". Elle avait fait six vœux, est sur liste d'attente pour quatre d'entre eux et dit n'avoir eu aucune réponse pour deux autres, sans explication.

+ Juliette, en terminale ES à Rennes: "Presque tous mes vœux ont été refusés ou sont en attente, sauf un que j'avais fait au cas où je n'aurais rien d'autre. Je vais devoir quitter Rennes", soupire-t-elle, ajoutant s'être "cassée la tête pour rien, à faire des lettres de motivation pour chaque vœu".

- Lina, 19 ans, en Terminale à Lyon, souhaitait un BTS commerce international: elle a été refusée et se retrouve en liste d'attente uniquement pour une autre formation. Cette élève redoublante estime que Parcoursup est "pire qu'APB car au moins on avait une réponse, +oui+ ou +non+". "Dans ma classe, il y a une réponse positive sur 38 élèves, les autres sont soit en attente, soit refusés", affirme-t-elle.

burs-ito/fmp/jt/mm

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