Strasbourg, Cahors, Saint-Etienne : plaintes en cascade contre les Samu

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Par AFP - Paris
Publié le 23 mai 2018 - 20:08
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Le Samu montré du doigt après le décès d'une jeune femme à Strasbourg. AFP PHOTO LOIC VENANCE
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Camionnette du Samu à Paris le 19 janvier 2010
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Trois plaintes et autant d'enquêtes judiciaires ouvertes en deux semaines: depuis la révélation du drame de Strasbourg, d'autres décès litigieux ont été signalés à Cahors et Saint-Étienne, mettant à chaque fois en cause la responsabilité du Samu.

Point de départ de cette série d'affaires, la mort fin décembre d'une femme de 22 ans, Naomi Musenga, a pris une ampleur nationale début mai, après la diffusion de l'enregistrement de son appel au Samu de Strasbourg.

Le ton moqueur de l'opératrice, qui n'a pas pris au sérieux les douleurs de la jeune femme et l'a renvoyée vers SOS Médecins, a suscité une vague d'indignation et même des dénonciations calomnieuses.

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a très vite pointé de "graves dysfonctionnements" et demandé aux urgentistes des propositions pour "qu'il n'y ait plus d'erreur de ce type".

"Il y a aujourd'hui beaucoup d'affaires qui remontent", a-t-elle reconnu.

Ainsi, le cas tragique d'une femme de 38 ans, enceinte de six mois, décédée début mars à Saint-Étienne, fait l'objet depuis la semaine dernière d'une enquête pour "non-assistance à personne en danger et homicide involontaire".

Le Samu n'était pas intervenu après le premier appel de son mari, qui s'était rabattu sur SOS Médecins, dont le praticien, une fois arrivé sur place, avait déclenché l'intervention des secours.

Dans le Lot, c'est la famille d'un septuagénaire décédé début avril qui a attaqué le Samu local pour non-assistance à personne en danger, estimant que les secours avaient trop tardé à intervenir après leur appel.

Par ailleurs, plusieurs médias ont évoqué en début de semaine la plainte déposée par les parents d'un adolescent de 13 ans, décédé fin 2014 à Tours.

Visant trois hôpitaux, un médecin généraliste et le Samu du Loir-et-Cher, elle a conduit le procureur de Blois a ouvrir une enquête préliminaire en novembre. Six mois plus tard, l'affaire a donc ressurgi dans le sillage des trois autres.

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