Catalogne : "l'idée d'une sécession est une impasse", selon Valls

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Par AFP
Publié le 15 octobre 2017 - 10:54
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L'ex-Premier ministre français Manuel Valls à Paris, le 10 octobre 2017
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L'ex-Premier ministre français Manuel Valls à Paris, le 10 octobre 2017
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L'ancien Premier ministre Manuel Valls assure aux Catalans que "l'idée d'une sécession est une impasse" pour leur territoire et avertit que ce serait "défaire l'Espagne, défaire l'Europe", dans une tribune parue dans le JDD.

Après avoir évoqué le souvenir de la tentative de coup d'Etat de février 1981 à Madrid -suivie depuis Paris- et l'"attachement" à l'Espagne alors affirmé par le président de la Generalitat Jordi Pujol, M. Valls met en avant sa naissance à Barcelone, sa "famille de la bourgeoisie catalane et républicaine", dont son père artiste et son grand-père "rédacteur en chef d’un grand journal catalaniste".

Ce député, transfuge du PS apparenté LREM, dit aussi pratiquer encore le catalan, ne pas ignorer "la puissance de l’identité catalane, sa langue, sa culture, ses artistes", sa "richesse économique", sans parler de son club de football.

"Cela me permet de dire aux Catalans que l’idée d’une sécession est une impasse. Choisir cette voie, c'est défaire l’Espagne, défaire l’Europe. Ce serait contraire à l’histoire et à l’identité même de la Catalogne" avec "son ouverture sur l'extérieur", plaide l'ex-chef du gouvernement.

Et, insiste-t-il, "sortir de l’Espagne, ce serait sortir de l’Union européenne et de la zone euro. Cela se traduirait par un désastre économique qui a déjà commencé avec le départ d’un certain nombre de sièges d’entreprises".

Autre argument développé par M. Valls: "la Constitution n’est pas qu’un bout de papier".

"Chacun a pu être choqué par les images de l’intervention de la police le jour du référendum. Mais tout de même, cela n’en fait pas une police fasciste ! L’État espagnol n’est pas non plus totalitaire ! Et les Catalans ne sont pas un peuple opprimé !", clame cet ancien ministre de l'Intérieur.

Pour M. Valls, "il faut donc respecter l’Espagne, aider son gouvernement, être solidaires des choix que le président du Conseil, Mariano Rajoy devra être amené à faire. L’UE ne doit pas s’impliquer dans une quelconque médiation" au risque de se mettre "au même niveau le gouvernement espagnol et ceux qui ne respectent pas la Constitution".

"Si l’un des grands États-nations de l’Europe se démembre alors la boîte de Pandore sera ouverte. Le Pays basque se déchirera à nouveau, avec des conséquences réelles pour la France, l’Italie du Nord empruntera le même chemin, etc. (...) La guerre est toujours possible. On ne joue pas avec nos frontières", plaide-t-il.

Il affirme aux Catalans que "leur futur réside dans cet ensemble européen et dans l’Espagne. Après, c'est aux forces politiques espagnoles et catalanes, par le dialogue, de trouver la voie pour sortir de la situation actuelle".

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